La réponse du ministère du redressement productif ne s’est pas faite attendre. Pierre Cohen (PS), président de la communauté urbaine Toulouse Métropole, Nicole Belloubet (PS), vice présidente du conseil régional en charge de l’enseignement supérieure et de la recherche et Pierre Izard (PS), président du conseil général de Haute-Garonne, rencontreront le ministre Montebourg samedi 22 novembre.
Alors qu’une nouvelle manifestation était organisée jeudi 20 septembre dans les rues de Toulouse, Pierre Cohen a rencontré une délégation syndicale des salariés du site pour préparer la visite.
Légiférer contre les licenciement abusifs – « Au delà du soutien aux salariés et syndicats de Sanofi, nous demanderons à Arnaud Montebourg de la fermeté à l’égard d’un groupe qui licencie en engrangeant des bénéfices mirobolants, précise le maire de Toulouse qui ne décolère pas. Et pourquoi pas une loi Sanofi pour empêcher les licenciements abusifs des patrons voyous ? ».
De source syndicale, la direction du groupe pharmaceutique n’ayant pas communiqué, la restructuration concernerait la suppression 1200 à 1500 postes , et notamment 600 emplois du centre de recherche de Toulouse.
L’Oncopôle fragilisé – Au delà de la perte de 600 emplois, le départ de Sanofi de l’Oncopôle, parc d’activité et de recherche sur le cancer, l’équivalent de 1 milliard d’investissements publics, pourrait fragiliser le projet à peine naissant.
Lancé en 2004 par la communauté urbaine du Grand Toulouse ce projet requalifie le quartier de Toulouse-Langlade au sud de la ville, dévasté après l’accident chimique de l’usine AZF de septembre 2001. L’Oncopôle rassemble sur un parc d’activité de 220 hectares, acteurs de la recherche publique et privée, et industriels aux côtés d’un centre soin en cancérologie, dont l’ouverture est attendue pour 2013. Lieu unique en France, l’Oncopôle rassemblera à terme 4000 personnes dont la moitié de chercheurs.
Déclaration commune – Conseil économique et social régional, universités, centres de recherche publics, hôpitaux toulousains … Une vingtaine d’institutions ont signé le 18 septembre une déclaration commune, pour demander à la direction du groupe le maintien du site pharmaceutique toulousain. Ce plaidoyer est également une réponse argumentée à Christophe Viehbacher directeur général de Sanofi justifiant sa décision au motif que « Toulouse, ne ferait pas partie des écosystèmes fertiles ».
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