Le ministère du Budget, des comptes publics et de la fonction publique publie son rapport annuel sur l’état de la fonction publique, présenté le 17 juillet au Conseil supérieur de la fonction publique de l’Etat (CSFPE). D’après ce document, la croissance de l’emploi public est tirée par la fonction publique territoriale (FPT), qui, depuis 1994, a enregistré la plus forte progression (2,5 % en moyenne annuelle) des 3 fonctions publiques. La décentralisation et la multiplication des missions incombant aux collectivités territoriales expliquent cette dynamique. Car si, avec presque la moitié des effectifs (49%), l’Etat demeure le premier employeur, la FPT n’est plus loin derrière elle (31%). Elle a, surtout, absorbé à elle seule 51 % des emplois publics créés depuis 1994. En outre, la part des agents non titulaires y a baissé, même si elle reste la plus forte des 3 fonctions publiques.
En termes de formation continue, l’effort y est qualifié de «soutenu».
Autre enseignement : plus de la moitié des lauréats aux concours sont recrutés avec un diplôme supérieur à celui exigé, en particulier pour les concours des catégories C et B.
Le rapport révèle également que c’est au nord-est que la FPT est la moins implantée, notamment en Alsace, en Lorraine et en Champagne-Ardenne.
Enfin, de longs développements sont consacrés aux conférences régionales sur l’emploi et la formation, outil de pilotage de l’emploi public territorial. En organisant des échanges entre les acteurs de la gestion de l’emploi public territorial, ces rendez-vous permettent de partager des diagnostics et de mettre en place des plans d’action pour développer des politiques régionales de l’emploi, le plus souvent via une convention-cadre, en Ile-de-France ou en Bourgogne par exemple, ou sous la forme de conventions spécifiques entre partenaires directement concernés, comme en Bretagne.
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