Le conseil général de la Nièvre a déposé mardi 4 septembre 2012 le dossier de candidature pour organiser à Magny-Cours, dès 2013, le Grand Prix de France de Formule 1.
Son principal rival, le circuit Paul-Ricard du Castellet (Var), devrait le faire cette semaine.
Le président de la Fédération française du sport automobile, Nicolas Deschaux, a été mandaté par le gouvernement pour analyser les candidatures et livrera ses conclusions le 15 septembre.
« Le retour du Grand Prix de France à Magny-Cours serait une vitrine pour le développement économique du territoire, pour la filière automobile qui représente plus de 20 % de notre tissu industriel, et plus de 10 000 emplois si l’on compte nos voisins du Cher et de l’Allier, sur lesquels rayonne aussi Magny-Cours », explique le président du conseil général de la Nièvre, Patrice Joly.
Enjeu économique – Les récentes déclarations de la ministre des Sports, Valérie Fourneyron, à L’Equipe (« On n’imagine pas que les moyens du sport amateur puissent aller combler un déficit d’un Grand Prix de Formule 1 qui est autant un produit économique qu’une compétition sportive ») ne découragent pas l’élu nivernais.
« Je suis d’accord avec elle. S’il y a un financement de l’Etat, il ne relève pas des crédits du sport, mais du développement économique et de l’aménagement du territoire. Chez nous il y a les trois enjeux : celui du sport de haut niveau, l’enjeu du soutien au développement économique de la filière automobile, et celui de l’aménagement du territoire. Pour le Var, ce ne serait que du sport. Le Var n’a pas besoin de ça pour se développer », affirme Patrice Joly.
Résurrection – Pour Magny-Cours, être en position de finaliste face au Castellet relève presque de la résurrection, tant le soutien de l’ancien Premier ministre François Fillon au circuit varois semblait définitif.
Mais le changement de gouvernement est passé par là.
En revanche, après l’écueil du choix gouvernemental, il faudra convaincre le détenteur des droits commerciaux de la Formule 1, Bernie Ecclestone, pour qui seuls les aspects financiers comptent et qui risque de ne pas prendre en compte les arguments de l’aménagement du territoire.
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