Public et privé au service de l’innovation locale

Le contexte des finances publiques locales est connu. Les collectivités doivent aujourd’hui remporter un double défi : maîtriser leurs dépenses de fonctionnement et, dans le même temps, répondre aux attentes collectives des citoyens, notamment par la création de nouveaux équipements.

Pour y parvenir, ces collectivités doivent innover. A cette fin, je suis convaincu de l’importance grandissante d’une saine collaboration entre les sphères publique et privée.

Assurer la qualité de la relation entre les deux acteurs – Chaque collectivité peut juger de la pertinence d’une gestion publique ou privée, en fonction de ses contraintes financières, de ses besoins et de la qualité de l’offre privée notamment.
Au-delà des aspects strictement financiers ou juridiques, in fine, l’enjeu est plutôt d’assurer la qualité de la relation entre les deux acteurs, la collectivité conservant bien sûr la maîtrise des intérêts publics.

Moins que jamais, les acteurs publics – collectivités nationales ou locales, hôpitaux, universités – ne doivent nourrir de complexes vis-à-vis du privé. Le monde public peut évidemment transposer des techniques issues du privé pour améliorer sa gestion ou assurer son développement, comme l’illustre l’émergence de notions comme le marketing territorial.
Pour autant, c’est bien un modèle public de développement et de performance qui se dessine : les collectivités visent une performance nécessairement large, durable, polysémique et multiforme.

Après l’émergence largement diffusée des techniques de gestion privée, l’affirmation de caractères propres du « modèle » public peut utilement s’enrichir d’un dialogue fructueux avec la sphère privée, qui gagnera à son tour à reconnaître les modes d’intervention publique.
Je suis sûr qu’une meilleure connaissance des deux mondes, dans les milieux professionnels ou de formation, ouvrira à chacun de belles perspectives, au bénéfice partagé du développement équilibré de nos territoires.

C’est cette conviction qui motive la 2^e édition des rencontres de l’innovation locale les 20 et 21 septembre⁽¹⁾ que j’ai souhaité organiser à Bordeaux.