Le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, chef de file UMP en Ile-de-France, a estimé le 6 décembre à 500 millions d’euros le gain pour les régions de la hausse de la part modulable de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP), chiffré plus tôt à 80 millions par l’Association des régions de France (ARF).
« Rien qu’en Ile-de-France, le prélèvement fiscal engendré par la part modulable de la TIPP représente 80 millions d’euros chaque année, ce que reconnaît l’exécutif socialiste francilien », a affirmé Roger Karoutchi dans un communiqué.
« Pour l’ensemble des régions, le gain de la modulation peut être estimé à 500 millions d’euros, selon un chiffre fourni par la région Ile-de-France », indique-t-il.
Selon Roger Karoutchi, « en Ile-de-France, l’augmentation de 80 millions d’euros de la TIPP entraîne un surcoût de 75 euros pour un automobiliste qui fait un plein d’essence par semaine ».
« Si les socialistes veulent une baisse de la TIPP, ils peuvent donner l’exemple en réduisant sur ce point les prélèvements régionaux », estime-t-il.
Le président de l’Association des régions de France (ARF), Alain Rousset (PS), a dénoncé le même jour à Strasbourg « un mensonge d’Etat insupportable sur la fiscalité régionale » en réponse à des affirmations de Jean-François Copé rendant les régions responsables de la hausse des prix du carburant via l’augmentation de leur part de TIPP.
Soulignant que l’augmentation de la part régionale de la taxe intérieure sur les produits pétroliers représente, dans sa région Aquitaine, « 0,67 centime par litres de super et 0,37 centime par litre de gazole », Alain Rousset a qualifié ces accusations de « méprisables », alors que « l’Etat empoche un milliard de plus de TVA, soit 3 centimes par litre » sur l’augmentation du prix des carburants.
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