« DĂ©veloppement durable : la rĂ©volution des nouveaux indicateurs », tel est le titre d’un rapport prĂ©sentĂ© mercredi 4 avril 2012. Selon Jean-Jack Queyranne, prĂ©sident de la commission dĂ©veloppement durable de l’Association des rĂ©gions de France, l’objectif est de « mettre fin Ă la tyrannie du Produit intĂ©rieur brut ».
Dans cette optique, l’ARF avait confiĂ© Ă la rĂ©gion Nord-Pas-de-Calais la mission de construire des indicateurs alternatifs au PIB, ce thermomètre qui ne mesure que la production marchande et monĂ©taire, et non le bien-ĂŞtre ou le progrès.
Compter enfin ce qui compte vraiment – Ce rapport est le fruit de deux annĂ©es de travail menĂ© avec des chercheurs du Forum pour d’autres indicateurs de richesse (Fair), comme Jean Gadrey, soucieux de « compter enfin ce qui compte vraiment ».
L’idĂ©e consiste Ă permettre aux rĂ©gions de se doter de nouveaux indicateurs, humains et soutenables, pour piloter le dĂ©veloppement de leur territoire.
Mis en place en 2009, le groupe de travail, rassemblant les représentants des 22 régions de France, a été conduit par Myriam Cau, deuxième vice-présidente du conseil régional Nord-Pas-de-Calais en charge du développement durable.
Une collectivitĂ© pionnière en la matière puisque dès 2003, elle a dĂ©clinĂ©, au niveau local, les indicateurs de dĂ©veloppement humain de l’ONU.
Sur ce modèle, trois dĂ©clinaisons rĂ©gionales de grands indicateurs internationaux, jusqu’alors rĂ©servĂ©s aux Etats, ont Ă©tĂ© retenus :
- l’indice de dĂ©veloppement humain (IDH-2),
- l’indicateur de santĂ© sociale (ISS)
- et l’empreinte Ă©cologique.
22 indicateurs de contexte – Autant de boussoles permettant de se fixer pour cap un nouveau modèle de dĂ©veloppement plus soucieux des ressources naturelles et du bien-ĂŞtre humain, auxquels s’ajoutent 22 indicateurs de contexte allant du taux de crĂ©ation d’entreprises Ă la qualitĂ© de l’air en passant par le taux de population adhĂ©rent Ă une association, et ce, afin de tenir compte des particularitĂ©s locales.
Explications de Myriam Cau : « Cette batterie de nouveaux indicateurs est dĂ©sormais Ă la disposition des rĂ©gions. C’est l’occasion d’amĂ©liorer l’Ă©valuation et d’affiner le pilotage des politiques publiques conduites par les rĂ©gions. Des collectivitĂ©s qui ont un rĂ´le d’animateur des territoires Ă jouer en transposant, Ă leur tour, ces indicateurs Ă une Ă©chelle encore plus locale. »
La mission de ce groupe de travail ne s’arrĂŞte pas lĂ . Prochaines Ă©tapes : promouvoir l’usage de ces nouveaux indicateurs de dĂ©veloppement dans les dĂ©bats nationaux autour des prioritĂ©s de l’Etat en matière d’allocation de ressources financières aux collectivitĂ©s territoriales.
Et les populariser au-delĂ des frontières de l’hexagone, en particulier au niveau europĂ©en afin, notamment, d’aider Ă une meilleure pĂ©rĂ©quation des fonds de cohĂ©sion.
Faire participer les citoyens – « Sans oublier, a insistĂ© Jean Gadrey, de faire participer les citoyens. Cette batterie d’indicateurs n’est pas une boĂ®te Ă outils clef en main. Il est essentiel que les rĂ©gions organisent des dĂ©bats autour de cette question des richesses fondamentales. Une question qui n’est pas technique mais fondamentalement politique : qu’est-ce qui compte le plus pour vous ? »
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Références
Développement durable : la révolution des nouveaux indicateurs - Rapport de l'ARF
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