Dans sa feuille de route, Gérard Collomb a adressé son projet en tant que ministre chargé des cultes. Loin de la laïcité de combat, notamment défendue par l’extrême-droite, le ministère de l’Intérieur indique qu’il faut « promouvoir une laïcité de liberté ». A cette fin, l’ancien maire de Lyon veut permettant à chacun d’exercer son culte à la condition qu’il le fasse dans le respect des lois, de l’ordre public et des valeurs de la République.
Dans ce cadre, la feuille de route précise que « si chacun doit pouvoir en France croire ou ne pas croire et pratiquer la religion de son choix, nous combattrons par contre tous ceux qui, en invoquant la religion, appellent à la haine et cherchent à semer la discorde ».
Une instance informelle interconfessionnelle
Mais l’annonce principale du ministre de l’Intérieur réside en l’installation, prévue en décembre, d’une instance informelle de dialogue et de concorde entre les autorités des principaux cultes. Le texte indique que celle-ci pourra être réunie autour du ministre, « en complément des cadres bilatéraux de relations avec les représentants des cultes ».
Une instance qui rappelle les différents lieux de dialogue interreligieux que les collectivités territoriales développent depuis quelques années.
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Alors maire de Lyon, Gérard Collomb avait lui-même installé en 2002 dans la ville des lumières « Concorde et solidarité », une instance présentée comme un lieu « où les représentants des grandes religions avec les élus locaux œuvrent à la mise en place de projets communs de partage, de solidarité et de fraternité, dans le respect des croyances de chacun ».
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