L’entretien de François Fillon, publié le 24 juin 2014 dans L’Express , était peu ou prou passé inaperçu. Exhumé aujourd’hui, il éclaire, sans fard, le projet territorial du champion des Républicains dans la course à la magistrature suprême.
Dans cette interview, le candidat à la candidature prônait « une réduction drastique des niveaux de gestion locale ». Une opération fondée sur « la fusion-absorption des départements dans les régions et des communes dans les communautés de communes ». « D’un seul coup, on supprime 100 administrations départementales et on passe de 36000 communes à 6000 ou 7000 », précisait-il.
Rétropédalage
Un argumentaire qui s’arrêtait là. D’où une interrogation : comment François Fillon comptait-il parvenir à 6 000 nouvelles communes fondées sur les contours des communautés de communes, alors même que le nombre de ces entités culminait, en 2014, à 2 000 environ ?
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Une chose paraissait, en revanche, établie dans le propos de François Fillon : le conseiller territorial, appelé à siéger dans les assemblées départementales et régionales, n’était qu’une étape vers la disparition des conseils généraux.
Dans son actuel document de campagne, François Fillon se fait moins définitif. « La question de la fusion des départements et des régions sera abordée », se contente-t-il d’affirmer. Et au chapitre intercommunal, il se montre nettement moins catégorique. « En 20 ans, l’intercommunalité a considérablement progressé, mais souvent en alourdissant les charges publiques et toujours sous le contrôle d’un Etat qui veut fixer les règles du jeu qu’il ne respecte pas pour lui même. Je ne veux plus qu’on fixe des seuils de populations pour les communautés de communes », indique-t-il simplement.
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