Réponse du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche : Le ministère chargé de l’éducation nationale est très vigilant sur la question de l’amiante, sujet majeur de santé publique et de santé au travail, qui concerne la sécurité des élèves, des enseignants et de toutes les personnes qui travaillent ou fréquentent les écoles et les établissements scolaires.
Les communes ont la charge des écoles, les départements celle des collèges et les régions celle des lycées. Les collectivités sont en particulier responsables de la construction, des travaux et de l’entretien des bâtiments scolaires.
Dès lors, il leur appartient de repérer et traiter la présence d’amiante. Elles ont ainsi une obligation d’information qui se traduit par la transmission à l’école ou à l’établissement de la fiche récapitulative du « dossier technique amiante » (DTA) dans le délai d’un mois à compter de sa constitution et de toute mise à jour.
Le ministère chargé de l’éducation nationale agit dans les domaines qui relèvent de sa compétence, à savoir la sécurité et la protection de la santé des agents et des usagers, et l’information des personnels et de la communauté éducative au sens large.
La cellule « bâti scolaire » du ministère a été créée en 2019 pour notamment contribuer au suivi du traitement des enjeux de santé, de sécurité et d’hygiène dans les écoles et établissements.
Concernant l’amiante, elle assure une veille règlementaire en lien avec la direction générale de la santé, les réseaux des inspecteurs santé et sécurité au travail et les conseillers de prévention départementaux et académiques, afin d’informer l’ensemble des personnels, et notamment les chefs de service, les directrices et directeurs et les chefs d’établissement.
Pour actualiser les données disponibles, la cellule a lancé une enquête nationale en avril 2024 qui a permis de recueillir des informations concernant la présence de matériaux amiantés, leur état de conservation et les mesures prises en vue de leur neutralisation ou de leur retrait des écoles et établissements des secteurs public et privé sous contrat. Les résultats de l’enquête seront restitués aux associations d’élus locaux et au « groupe d’études amiante » de l’Assemblée nationale prochainement.
Le ministère travaille parallèlement avec les représentants des collectivités territoriales pour améliorer l’échange de données en la matière.
Par ailleurs, un nouveau plan d’action ministériel visant à renforcer la prévention et le traitement des risques liés à l’amiante au sein des bâtiments scolaires, administratifs ou sportifs relevant du ministère chargé de l’éducation nationale a été diffusé aux académies, qui complète les instructions figurant dans le guide de prévention à l’attention des chefs de service diffusé en 2019.
La mise en œuvre de ce plan permettra de consolider l’état des lieux de la situation « amiante » dans l’ensemble des locaux de travail, de mobiliser les acteurs impliqués dans la prévention et le traitement de ce risque, de placer les services en capacité d’agir rapidement pour protéger les personnes exposées lors des situations à risque, de faciliter la mission d’analyse des risques par les formations spécialisées des comités sociaux d’administration en mettant à leur disposition les informations et documents disponibles, et de renforcer l’accompagnement et l’information des personnes exposées ou susceptibles de l’être.
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