Vous avez quitté vos fonctions de maire il y a quelques mois. Comment en arrive-t-on à cette décision ? Y a-t-il eu une « goutte d’eau » ?
Camille Pouponneau : Non, il n’y a pas de moment précis. C’est un épuisement progressif, une lente dégradation. Au début, vous vous dites « je vais tenir », puis « je vais au moins finir le mandat ». Mais progressivement, on sent qu’on ne remonte plus la pente. J’ai su physiquement, à un moment, que je n’arriverais pas à récupérer. Et que si je continuais, c’est mon corps qui finirait par lâcher. Je n’ai aucun regret, même si ce n’est pas une décision facile à prendre.
Quels ont été les premiers signaux d’alerte ?
Il y a d’abord cette impossibilité à exprimer ses émotions. On doit tenir la face, toujours avoir l’air solide, confiant ...
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Gazette des Communes
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