Réponse du ministère de l’Intérieur : Les agressions envers les agents publics, lorsque le fondement même de leurs missions est de porter secours à la population, sont intolérables et doivent faire l’objet de réponses fermes.
En 2020, l’observatoire national des violences envers les sapeurs-pompiers a été créé par arreté du ministre de l’intérieur, afin de mieux connaitre et caractériser ce phénomène, associant notamment les partenaires sociaux. Réuni régulièrement, cet observatoire a vocation à objectiver et analyser les violences subies par les sapeurs-pompiers, partager les bonnes pratiques de terrain et anticiper sur les évoltions des violences et les méthodes pour y faire face. Le nombre d’agressions rapporté par les services d’incendie et de secours en 2023 à la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) a en effet permis de constater une baisse de 7,1 % par rapport à 2022. Les agressions ont lieu, dans 83% des cas, lors d’un secours à personne.
L’auteur des violences est, dans la grande majorité des cas, la victime secourue et, dans près d’un cas sur deux, liée à la consommation d’alcool ou de produits stupéfiants.
Des mesures de coordination opérationnelles et de prévention au niveau départemental, la facilitation des dépôts de plainte tout comme l’accroissement de l’offre de formations à l’attention des personnels, ont permis d’empêcher une hausse significative de ces agressions.
Le plan de prévention et de lutte contre les agressions visant les sapeurs-pompiers du 20 août 2020 a joué un rôle moteur dans la prise en compte de ce phénomène grave. La DGSCGC accompagne l’ensemble des directeurs des services d’incendie et de secours, notamment pour que ces derniers encouragent et accompagnent les sapeurs-pompiers à déposer plainte systématiquement. Ce niveau de dépôt de plainte progresse de façon significative. Cette action primordiale se poursuit, afin d’accompagner au plus près les victimes, ainsi que leurs employeurs, pour ne jamais laisser les agressions impunies.
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