En septembre 2023, lorsque Thomas Ballaguet prend ses fonctions de directeur des ressources humaines du management et de l’organisation à la mairie de Sceaux (lire ci-dessous), il rencontre tous les encadrants de la collectivité et perçoit rapidement qu’un sujet reste en suspens : celui de l’entretien professionnel annuel. Obligatoire depuis le décret n° 2014-1526 de 2014, le document est diversement pris en main par les chefs de service, une notation sur 5 est encore utilisée et le contenu ressemble à un copié-collé d’une année sur l’autre.
Vaste plan de refonte
Peu de chance, dans ce contexte, de pouvoir se servir de ce document, qui doit normalement apprécier la valeur professionnelle des agents, dans une logique RH. « Lorsque vous avez “bien accueilli les usagers” pour un agent d’accueil, cela fait partie de la fiche de poste, ce n’est pas un objectif ! De même, certains agents bénéficiaient d’une excellente évaluation, mais n’avaient jamais été proposés en promotion interne », observe Thomas Ballaguet. Des décalages que le responsable a souhaité corriger en lançant un vaste plan de refonte des entretiens annuels.
La situation de Sceaux n’est pas isolée. A la mairie du Pré-Saint-Gervais (350 agents, 16 000 hab., Seine-Saint-Denis), Julien Giry, le directeur général des services, arrivé en 2021, a vite fait le constat identique d’un entretien peu maîtrisé par la chaîne hiérarchique.
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Gazette des Communes
Références
- Le décret du 16 décembre 2014, entré en vigueur depuis le 1er janvier 2015, fixe l’obligation d’un entretien professionnel annuel et remplace la notation comme mode d’appréciation de la valeur professionnelle des fonctionnaires territoriaux.
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