Pas moins de 39 ministres et secrétaires d’Etat… et pas un seul chargé de la politique de la ville ! C’est la mauvaise surprise qu’ont eue les élus, les professionnels et les associations en découvrant la composition du gouvernement de Michel Barnier, le 22 septembre. Alors qu’un autre « oubli », le handicap, a été corrigé le 27 septembre par la nomination d’une 40e ministre, il a fallu attendre le 1er octobre pour que les représentants de l’Association des maires ville et banlieue de France reçoivent un appel téléphonique « off », promettant que Valérie Létard, ministre du Logement et de la rénovation urbaine, aurait aussi la politique de la ville dans ses attributions.
Ce qui ne semble pas apaiser ces élus, pour qui cette absence dans les intitulés ministériels relève du « mépris » : « Ne pas prendre en compte les six millions d’habitants des villes populaires, ont-ils réagi par communiqué, c’est s’amputer d’une partie de la République, c’est laisser entendre que les tenants des discours les plus excluants auraient déjà raison. »
Quid du portage politique
Président de Résovilles, le centre de ressources développement social urbain (DSU) Bretagne – Pays de la Loire, Pierre Quénéa, vice-président (RC) de Nantes métropole (1), y voit « un signal fort et inquiétant ». Pour les professionnels membres de l’inter – réseau DSU (IRDSU), la situation est « extrêmement préoccupante ». « La politique de la ville ne se résume pas aux volets logement et rénovation. C’est une lecture réductrice et anachronique », selon son président Khalid Ida Ali, directeur du DSU de Vitry-le-François (2).
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes, Club Prévention-Sécurité
Thèmes abordés