Les directeurs de cabinet s’apprêtent-ils à marcher sur les plates-bandes des DGS ? La crainte est exprimée par plusieurs associations de DG, en réponse à une mission flash menée par les sénateurs Cédric Vial (LR) et Jérôme Durain (PS) sur le rôle des collaborateurs de cabinet dans les collectivités. Même si tous saluent des avancées, certaines recommandations inquiètent les DGS qui ne veulent pas bousculer un équilibre qui fonctionne plutôt bien entre directeurs de cabinet et DGS.
« Une meilleure définition des emplois de cabinet est la bienvenue pour sécuriser le statut de nos collègues. Mais il ne faudrait pas que cela empiète sur nos missions et minimise notre rôle », avertit Jérôme Lenoir, vice-président de l’AATF. « Au moins la moitié des caractéristiques des emplois de cabinet proposées par les sénateurs est partagée avec les DGS. On ne gère pas que les finances et les carrières », ajoute-t-il.
Risque pénal
« C’est bien dommage que les sénateurs n’aillent pas au bout en définissant aussi les missions des DG, car elles sont très imbriquées avec celles des directeurs de cabinet. On le réclame depuis plus de trente ans », regrette Emmanuel Gros, premier vice-président au SNDGCT. Principal point de crispation : la proposition des sénateurs d’instaurer une autorité fonctionnelle du dircab sur certains services.
« La double autorité ne fonctionne pas. Elle peut générer de la confusion en créant des conflits de loyauté chez les agents et augmenter le risque pénal pour les DGS. Ils assumeraient une responsabilité juridique en tant qu’autorité hiérarchique, sans forcément prendre les décisions », pointe Emmanuel Gros.
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