Le Livret A, qui doit bientôt être généralisé à toutes les banques, a vu sa popularité confirmée au premier trimestre, les encours augmentant de 4,3 milliards d’euros, grâce notamment à la hausse de sa rémunération.
Au 31 mars, les encours du Livret A s’élevaient à 124,7 milliards d’euros contre 120,4 milliards à la fin 2007, en hausse de près de 8% sur un an, selon des chiffres publiés par la Banque de France. Une performance d’autant plus remarquable qu’à la même période, les encours des contrats d’assurance-vie (placement préféré des Français avec 1.141 milliards d’euros) étaient en hausse de 5% sur un an.
Le taux de rémunération du Livret A (produit d’épargne défiscalisé) a été porté à 3,5% au 1er février 2008 contre 3% auparavant. Il pourrait même grimper en août à 3,75% si l’inflation et les taux à court terme restent à leur niveau actuel.
Selon Cyril Blesson, économiste au BIPE, le Livret A profite de cette meilleure rémunération ainsi que de l’effort marketing des réseaux distributeurs (Caisse d’Epargne et Banque Postale). « Avec la banalisation qui s’annonce, les acteurs actuels font tout pour augmenter les encours et profiter encore quelque temps de leur avantage spécifique », explique-t-il.
La Caisse d’Epargne indique sur son site internet qu’elle comptait 24 millions de Livrets A, représentant 72,3 milliards d’euros d’encours au 31 mars. Cela représente 750.000 Livrets A et 7,5 milliards d’euros d’encours de plus par rapport aux chiffres communiqués par la Caisse à la fin septembre.
La distribution du Livret A doit être étendue à toutes les banques au 1er janvier 2009, selon le projet de loi de modernisation de l’économie (LME) qui sera discuté à partir de la semaine prochaine à l’Assemblée.
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