«C’était un grand conseil supérieur», reconnaît Sylvian Lescure, secrétaire fédéral de FO. La raison : la présence de Jean-Ludovic Silicani, venu répondre en personne le 21 mai 2008 aux interrogations des membres du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) sur son Livre blanc consacré à l’avenir de la fonction publique. «Sa présence est une reconnaissance de notre instance paritaire», estime pour sa part Antoine Breining, président de la FA-FPT. Organisations syndicales comme représentants des employeurs ont pu, durant deux heures, exprimer au rapporteur leurs satisfactions mais aussi leurs craintes quant à certaines mesures.
Côté syndical, on s’est notamment inquiété de l’introduction des contrats de droit privé, de la rémunération fonctionnelle ou du terme d’inemployabilité concernant la sortie des agents. Des questions auxquelles Jean-Ludovic Silicani a répondu «de façon intéressante mais pas non plus révolutionnaire», juge Antoine Breining.
Pour les employeurs, Françoise Descamp-Crosnier, maire de Rosny-sur-Seine, a d’abord indiqué que ce Livre blanc s’adressait surtout à la Fonction publique d’Etat. «Il est bien toutefois qu’il y ait eu toute cette réflexion et ce rapport qui, même si certaines mesures peuvent être dangereuses, permet de poser des questions et de proposer des pistes de réforme. C’est pourquoi nous ne le rejetons pas en bloc». Un avis que partage Philippe Laurent, maire de Sceaux : «c’est un rapport qui n’a rien de scandaleux et sur lequel on peut vraiment travailler».
Pour en savoir plus
Consultez notre dossier spécial réforme de la fonction publique
Thèmes abordés