Pour la CFDT de la communauté d’agglomération du grand Besançon les deux journées de grève des agents de la collecte des déchets ont trouvé une issue prometteuse. Débuté de manière spontanée fin avril, le mouvement n’a certes pas obtenu gain de cause sur la totalité de ses revendications. En effet, le protocole d’accord signé le 20 avril avec la direction n’accorde que sur l’année, les augmentations demandées mensuellement.
« Mais nous avons obtenu que la même somme soit allouée aux chauffeurs et aux ripeurs, reconnaissant ainsi la pénibilité du travail de tous les agents. De plus la prime d’insalubrité sera dorénavant calculée de manière à ne plus être amputée par les jours de congés et de maladies », remarque Patrice Dufourt, secrétaire de la section CFDT.
Si le paiement des jours de grève n’a pas été obtenu, cette perte se trouve « compensée » par l’organisation de tournées en heures supplémentaires sur les quartiers qui n’avaient pas été collectés deux vendredi de suite.
De son côté, la collectivité affiche sa satisfaction de ne pas voir déraper un conflit dans lequel les syndicats ne jouaient qu’un rôle d’intermédiaire et qui menaçait de se prolonger au moyen de débrayages sur des dates stratégiquement choisies entre des ponts et à la vieille de week-end.
En mettant la question des bas salaires des deux collectivités sur la table de négociation la direction et l’intersyndicale veulent anticiper les revendications d’autres catégories. « Les agents de la collecte touchent un secteur clef, mais il ne faut pas oublier les autres catégories qui ont aussi de grosses difficultés de pouvoir d’achat, mais qui auraient beaucoup moins d’impact si elles se mettaient en grève », remarque un agent.
Social
Social. Franche comté. Le conflit des éboueurs du grand Besançon débouche sur des négociations autour des bas salaires de l’agglomération et de la ville
Publié le 22/05/2008 • dans : Régions
Ma Gazette
Sélectionnez vos thèmes et créez votre newsletter personnalisée