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[éditorial] Réforme

Le bâton sans la carotte

Publié le 19/04/2024 • Par Romain Mazon • dans : France

Stanislas-Guerini
Alexis Sciard/ IP3
On peut faire deux ­lectures de la récente séquence politique ouverte par ­Stanislas ­Guerini, le 9 avril, avec la présentation des grands axes de sa réforme de la fonction publique.

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On peut faire deux ­lectures de la récente séquence politique ouverte par ­Stanislas ­Guerini, le 9 avril, avec la présentation des grands axes de sa réforme de la fonction publique. La première : c’est un échec. En tonitruant dans la presse qu’il fallait « lever le tabou des licenciements » pour mieux sanctionner « l’insuffisance professionnelle » des agents, le ministre de la ­Transformation et de la fonction publiques remet une pièce dans la machine à « fonctionnaire bashing », braque les syndicats et crispe les employeurs territoriaux.

Impunité

Est-il, en effet, bien opportun d’ouvrir une phase de négociations en posant comme base que la fonction publique serait bloquée par l’impunité dont jouiraient des tas d’incompétents ? Impunité qui, d’une part, n’existe pas : l’historien Emilien Ruiz y consacre d’ailleurs un chapitre dans son ouvrage « Trop de fonctionnaires ? Histoire d’une obsession française » (Fayard, 2021). Impunité qui, d’autre part, serait avant tout le fait d’employeurs peu ­courageux ou ignorants des outils à leur disposition. Le groupe de réflexion Le Sens du service public remet en outre les choses dans le bon ordre en rappelant que « des dispositifs managériaux existent pour réguler les relations employeurs-fonctionnaires avant le licenciement, qui ne peut être conçu que comme un dernier recours ».

Fainéants

Seconde lecture : c’est une opération réussie. La communication médiatique sur le lancement de cette réforme « pour l’efficacité de la fonction publique » repose en effet sur trois slogans : le licenciement donc, la suppression des catégories A, B et C, et la reconnaissance du mérite individuel. Et pendant qu’on cherche à comprendre à quoi servirait la fusion des catégories, si ce n’est à dissimuler le tassement des grilles, ou qu’on discute la philosophie sous-jacente à la notion de mérite individuel (s’il y a des méritants, c’est qu’il y a des fainéants), on évite soigneusement le sujet central, pour les syndicats comme pour les employeurs territoriaux : les niveaux de salaires. Des salaires compétitifs par rapport au secteur privé, c’est quand même plus motivant, pour les futurs talents des services publics, que de rejoindre une communauté gangrenée par des incompétents et des fainéants.

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Le bâton sans la carotte

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Aurcads

21/05/2024 11h22

Évidemment que cela sert à masquer la faiblesse des rémunérations, comme la faiblesse des revalorisations depuis 2 ans.

Alors que le tassement des grilles ne peut qu’être ressenti comme absurde et injuste par n’importe quel lauréat de concours, plutôt que de rétablir des écarts significatifs entre les grilles indiciaires de chaque cadre d’emploi correspondant bien souvent à des emplois dont les prérequis sont très différents, l’idée de faire disparaître les catégories relève d’une incroyable désinvolture puisque c’est le principe même du concours qui est remis en cause.

Le ministre fait de la communication électorale avec une logique budgétaire de court-terme, et espère ainsi retarder encore la question du déclassement de la fonction publique en lançant des débats injustes et stigmatisants qui ne font qu’aggraver les difficultés des services publics à commencer par la pénurie de candidats.

Pire, il abîme voire casse la boussole des titulaires qui entendent depuis des années que la seule possibilité rapide d’évolution est la voie du concours, à défaut de l’examen professionnel, enfin celle de la promotion interne : évoquer la disparition des catégories, c’est faire peu de cas des centaines de milliers de titulaires qui préparent et passent ces concours et examens, idem pour leurs jurys.

Ces propositions sont juste indignes d’un ministre de la fonction publique, surtout à une époque où mettre un enseignant devant chaque classe est déjà un énorme défi…

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