Les Colos apprenantes sont relancées en 2024, pour la cinquième fois consécutive. Comme en 2023, l’objectif du dispositif est de démocratiser l’accès des mineurs à une offre de séjours de qualité tout en évitant l’entre-soi et la stigmatisation des publics défavorisés. Une circulaire publiée le 15 février rappelle les trois volets :
- social, en favorisant le départ en vacances de mineurs notamment de milieux modestes et en rendant possible les rencontres entre pairs de différents horizons ;
- éducatif, en permettant aux participants d’acquérir ou de consolider des connaissances et des compétences par des démarches et des méthodes d’éducation populaire assurant un haut niveau de qualité éducative ;
- culturel, par la découverte de territoires et d’activités proposées dans le cadre sécurisé des accueils collectifs de mineurs au sein desquels ces derniers apprennent les règles de la vie en commun et partagent des valeurs de tolérance et de laïcité.
« La dotation des Colos apprenantes est inscrite dans la loi de finances pour 2024 à hauteur de 40 millions d’euros », indique le texte.
« Prescripteurs »
Les Colos apprenantes s’appuient, précise la circulaire, sur « un fonctionnement impliquant, selon le contexte local, deux ou trois acteurs de proximité : les services académiques (SDJES et Drajes), les organisateurs des séjours et, le cas échéant, les collectivités ou associations, dénommées alors “prescripteurs”, qui accompagnent les mineurs au moins jusqu’à leur inscription à un séjour apprenant ».
Lors de l’accompagnement des mineurs dans leurs parcours d’inscription aux séjours, des prescripteurs peuvent être mobilisés pour tenir un rôle d’intermédiaires entre les familles et les organisateurs en accompagnant les mineurs éligibles dans leurs parcours et en réglant les frais d’inscription aux séjours, pour tout ou partie, grâce aux subventions de l’Etat. Cette option est privilégiée par le ministère, en particulier quand les prescripteurs en question sont des collectivités territoriales, notamment dans une logique de politique éducative territoriale.
Dans tous les cas, la collectivité ou l’association volontaire pour accompagner les mineurs et leurs familles dans leurs parcours d’inscription doit se faire connaître du SDJES de leur département en répondant à l’appel à projets qui se trouve en annexe 2 de la circulaire.
Un nouvel appel à projets
Cet appel à projets à destination des prescripteurs pour accompagner les familles et leurs enfants vers les Colos apprenantes s’adresse notamment aux collectivités territoriales (communes et conseils départementaux), aux EPCI et aux associations « qui souhaitent se mobiliser pour accompagner les mineurs et leurs familles dans leurs parcours de préparation et d’inscription à une Colo apprenante ».
L’organisation du dispositif s’appuie sur deux schémas, à trois acteurs (Etat, prescripteur et organisateur) ou à deux acteurs (Etat et organisateur), chacun développé dans l’appel à projets. Notamment, les missions des collectivités sont décrites, comme communiquer largement sur le dispositif dans tous les espaces du territoire fréquentés par les mineurs, en premier lieu, dans les établissements scolaires, mais aussi dans les ACM, les centres socioculturels, les maisons des jeunes et de la culture, ou identifier les mineurs candidats au départ, qu’ils soient éligibles à l’aide de l’Etat ou non et évaluer leurs besoins et recueillir leurs attentes.
Subventions de l’Etat
Le financement des Colos apprenantes prend la forme d’une subvention, qui est versée aux porteurs (prescripteurs et organisateurs) impliqués dans l’accompagnement des mineurs dans la démarche de sélection et d’inscription aux séjours. « Le montant de la subvention est déterminé avant le séjour sur la base d’estimations du nombre de mineurs éligibles à l’aide de l’Etat et des coûts prévisionnels, dans la limite de 100 euros la nuitée pour un séjour comprenant de quatre (400 euros) à huit nuitées (800 euros). »
La circulaire précise, par ailleurs, que « les collectivités qui s’engagent dans une démarche d’accompagnement à forte dimension éducative peuvent solliciter un soutien financier supplémentaire auprès des Drajes via les SDJES au titre des crédits dévolus à la continuité éducative ». L’annexe 4 de la circulaire présente les modalités d’attribution et de versement de la subvention ainsi que les pièces justificatives à fournir dans ce cadre.
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