Si, pour promouvoir leur gastronomie, les collectivités n’ont pas attendu 2010 et l’inscription du repas français au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, encore vue comme le succès d’une campagne d’influence au plus haut niveau, la valorisation du « bien- manger » fait des émules à échelle locale.
Sur le terrain, les atouts du goût, du patrimoine alimentaire et du « bien-manger » séduisent à la fois les habitants en quête de qualité de vie et les touristes friands d’expériences et de bons produits. Dans un pays où les spécificités culinaires se retrouvent en concurrence, la prime revient donc autant à l’inventivité qu’à la stratégie du temps long pour asseoir une image et ne pas verser dans le « terroir gadget ».
Des produits de filières labellisées au menu
Dans le Lot, les photographies, année après année, du festival Lot of saveurs, organisé par la communauté d’agglomération (CA) du Grand Cahors (36 communes, 42 200 hab.) dans sept communes au début de l’été, parlent d’elles-mêmes. Avec une fréquentation générale de 10 000 visiteurs en plusieurs semaines de stands et de marchés, la dernière édition du banquet extérieur, qui a réuni 2 350 convives pour un dîner, est considérée comme un tour de maître « qualitatif et populaire », se félicite le maire de Cahors, Jean-Luc Marx.
Le menu de ce repas à moins de 20 euros, dont les places se sont vendues en quelques heures, est un concentré des produits des filières labellisées, comme la truffe et le melon du Quercy, le cabécou ou le porc au grain. « Nous sommes partis de la valorisation d’une ...
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