Réponse du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer : Parmi les conséquences du dérèglement climatique, l’allongement de la période propice aux incendies et la généralisation de ce risque à l’ensemble du territoire accompagnent une augmentation de la puissance et de la cinétique des feux de forêt et d’espaces naturels.
Conscient de cette évolution défavorable, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer a engagé depuis deux ans des travaux visant à adapter la réponse de la sécurité civile face au changement climatique.
Le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer participe activement à l’augmentation quantitative et qualitative des moyens de renfort terrestre dans le cadre de la lutte contre les feux de forêt et d’espaces naturels.
Sous coordination de la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), qui assure le financement de leurs engagements, le nombre de colonnes de renfort a sensiblement augmenté au cours des dernières années et s’établit à 51 en 2023, soit près de 4 000 sapeurs-pompiers déployables sur tout le territoire.
D’autre part, les pactes capacitaires sont mis en place avec les collectivités territoriales et permettront l’acquisition de nouveaux moyens de lutte contre les feux de forêt et d’espaces naturels. Les 150 millions d’euros investis par l’Etat, en complément des moyens alloués par les collectivités territoriales, contribueront à renforcer la capacité opérationnelle des sapeurs-pompiers et s’inscrivent au cœur de la solidarité nationale mise en place chaque été.
D’ici 2027, les services d’incendies disposeront donc de 1 100 véhicules de lutte supplémentaires et mobilisables partout en France.
Ensuite, depuis plusieurs années, la DGSCGC renforce sa flotte de bombardiers d’eau pour faire face aux feux de forêt et d’espaces naturels. En 3 ans, le nombre de moyens aériens nationaux n’a cessé d’augmenter, passant de 16 avions bombardiers d’eau en 2020 à 25 avions et 10 hélicoptères bombardiers d’eau en 2023 susceptibles d’intervenir sur tout le territoire, à l’instar de ce qui a été réalisé en 2022.
Dans le même temps, le nombre d’aires d’avitaillement en produit retardant nécessaire à l’engagement des avions a été augmenté et couvre désormais l’ensemble du territoire national.
L’engagement de la sécurité civile est donc permanent et le nombre de moyens opérationnels associés aux conséquences du dérèglement climatique correspond aux attentes et aux besoins de renforcement des services d’incendie et de secours, non plus seulement dans les départements méditerranéens mais sur l’ensemble du territoire.
Les moyens nationaux n’interviennent pas en substitution mais dans le cadre du renforcement de moyens locaux eux-mêmes organisés pour répondre aux exigences d’un schéma départemental d’analyse et de couverture des risques.
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