Le chiffre est connu mais il fait toujours réagir : entre l’usine de potabilisation et notre robinet, un litre sur cinq se perd dans les tuyaux et retourne au milieu naturel. Voilà pourquoi la lutte contre les fuites est l’un des chantiers majeurs du Plan eau, que le gouvernement a présenté le 30 mars. Ce dispositif est le premier chantier de la planification écologique, lancée le 29 septembre 2022 à Marseille.
Les 910 000 kilomètres de réseaux vieillissent et les collectivités peinent à les réparer. Dans une interview donnée à « Libération », le 13 septembre, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, pointe du doigt ces élus qui n’ont pas investi dans leurs réseaux d’eau et doivent faire face aujourd’hui à la pénurie d’eau. « Nous avons, par exemple, aidé une commune dans laquelle le taux de fuite était de 93 % ! » se désole-t-il. Près de 70 communes, avec un taux de fuites supérieur à 50 %, ont ainsi été listées, principalement dans l’Est et le Sud de la France. Ce sont 180 millions d’euros par an d’aides supplémentaires des agences de l’eau qui sont dédiés à ce chantier.
« Il ne suffit pas de cibler les communes les plus “fuyardes”, car le sujet concerne 80 % des collectivités. Il serait préférable d’inscrire dans la loi un objectif de rendement de 85 % à atteindre, via des contrats d’engagement réciproques », préconise Hervé Gillé, sénateur de la Gironde (PS), rapporteur de la mission sur la gestion durable de l’eau.
Besoin de visibilité
Il ne faudrait pas non plus pénaliser les communes qui ont déjà lutté contre les fuites. « Les aides devraient être conditionnées à un prix de l’eau raisonnable qui corresponde au
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes, Club Techni.Cités
Thèmes abordés