La loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (Lopsi) pourrait donner la possibilité au secteur privé de visionner les images, selon le préfet Hervé Masurel, secrétaire général du comité interministériel sur la prévention de la délinquance, qui s’exprimait le 25 juin 2008 devant le Forum français pour la sécurité urbaine. «Notre idée est de confier cette fonction, aujourd’hui dévolue à la police municipale, à des opérateurs privés. Ce qui suppose un agrément», a-t-il précisé.
Autres mesures envisagées : le rallongement de la durée minimale de conservation des données ou encore le raccordement aux centres de supervision urbaine des systèmes installés, par exemple, dans les transports ou les centres commerciaux.
Le préfet Masurel a indiqué qu’un décret était en cours d’élaboration. Son objectif serait notamment de simplifier les modalités administratives d’installation dès lors que le système comporte moins de huit caméras. En outre, plusieurs expérimentations locales devraient être menées d’ici à la fin de l’année pour cartographier le réseau de vidéosurveillance publique. De son côté, Philippe Melchior, président du Comité de pilotage stratégique du plan de développement de la vidéosurveillance, a évoqué «la nécessité de diminuer le coût des systèmes de vidéoprotection». Il a précisé qu’un site internet devrait être mis en ligne à l’automne «pour faciliter la vie de ceux qui décident d’installer une vidéoprotection».
Le plan national d’équipement en vidéosurveillance (ou «vidéoprotection», selon la terminologie ministérielle) devrait donc trouver un prolongement dans la Lopsi, annoncée pour l’automne. Ce plan vise à multiplier par trois le nombre de caméras sur la voie publique dans les trois ans.