« Il n’est pas dans la culture française de préparer les décisions collectivement ». Pour Gilles-Laurent Rayssac du cabinet Res Publica, la pratique de la concertation n’en est encore qu’à ses balbutiements avec à peine 10 ans d’existence depuis la loi Vaillant de 2002. Les élus ont encore du mal à utiliser la démocratie participative. Car elle n’est pas sans risque : « Il faut être prêt à mettre quelque chose en jeu », explique le professeur de science politique à l’université Paris I, Loïc Blondiaux.
Envie de participer, mais des doutes – Pourtant, le sondage (1) montre un réel intérêt pour le sujet puisque 90% des personnes interrogées voient dans la concertation une bonne chose.
Plus de 80% de celles qui ont déjà participé à une démarche de concertation (essentiellement pour les questions d’aménagement, d’urbanismes, de transports) en sont satisfaites. Et 80% souhaitent voir ces pratiques développées.
La demande est là, pas la confiance : 66% doutent de la sincérité des processus. La démocratie participative n’aurait pour effet que de faire croire qu’on écoute les citoyens tout en décidant sans eux. « Les gens souhaitent du retour sur investissement », analyse Marie-Catherine Bernard de chez Res Publica.
Une bonne décision, selon le sondage, est une décision qui respecte l’intérêt général et qui a été prise après discussion avec la population concernée.
Références
Baromètre de la concertation, 16 novembre 2011, avec l'aimable autorisation de Res Publica
Domaines juridiques
Notes
Note 01 Enquête réalisée en ligne du 29 juin au 6 juillet et du 13 au 20 juillet 2011 auprès d’un échantillon de 1370 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus résidant dans une commune d’au moins 3500 habitants. Retour au texte