C’était il y a déjà sept ans. Le 13 novembre 2015, des terroristes se revendiquant de l’Etat islamique ont ouvert le feu sur des terrasses de cafés et de restaurants dans les 10e et 11e arrondissements de Paris, à l’intérieur de la salle de concert du Bataclan et se sont faits exploser près du Stade de France à Saint-Denis. Le bilan des attentats les plus meurtriers jamais commis dans le pays est lourd : 131 morts et des centaines de blessés. Et cela à peine quelques mois après l’attentat contre Charlie Hebdo, l’hyper casher et Clarissa Jean-Philippe, policière municipale de Montrouge. Dans son livre « La République autoritaire. Islam de France et illusion républicaine (2015-2022) » (éd. Le Bord de l’eau, 2022), le politiste Haouès Seniguer estime que, depuis, l’Etat a basculé dans une « politique du soupçon » à l’encontre des musulmans. Il y dénonce une laïcité transformée en « outil de répression », ainsi « qu’une stigmatisation, voire une criminalisation de la pensée des musulmans » allant bien au-delà du simple contrôle du respect des lois.
« Mon inquiétude est née lorsque j’ai vu des perquisitions administratives chez des imams que je connaissais qui ...
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