Pendant un temps, on ne jurait que par le gaz naturel véhicule, le GNV. Aujourd’hui, et en attendant que la filière électrique soit abordable, le GNV produit par extraction pose question, à cause de son origine fossile. Le gaz qui a donc désormais la cote, c’est le biogaz, 100 % renouvelable, produit localement à partir de résidus agricoles, d’effluents d’élevage et de déchets, alimentaires ou issus de boues d’épuration.
C’est le Graal, à condition qu’il soit produit en circuit court pour limiter les émissions de gaz à effet de serre lié au transport de ces matières et ne concurrence pas les terres arables destinées à l’alimentation. « Mais il est rare d’avoir un circuit court direct entre l’usine de bio méthanisation et la consommation de gaz par des bus », reconnaît la Centrale d’achat du transport public dans sa dernière étude comparative sur la motorisation des bus.
Mulhouse Alsace agglomération (39 communes, 280 000 hab.) a cet avantage et compte passer ses 120 bus au biogaz ! L’interco traite les boues issues de l’épuration de ses eaux usées dans une usine de méthanisation pour en faire du biogaz 100 % renouvelable.
A la fin de l’année, 25 bus rouleront avec ce gaz vert, puis 44 en 2024 et, progressivement, « toute la flotte basculera », promet Yves Goepfert, vice-président (SE) chargé des mobilités. « Nous avons construit une usine de méthanisation à côté de celle de traitement des eaux située à Sausheim, qui est dimensionnée pour répondre au besoin du parc d’autobus », poursuit Christian Wolf, directeur des transports de l’agglomération.
La raison au lieu du cœur
La collectivité a déboursé quatre millions d’euros dans l’opération – dont trois pour la station de compression. « Nous avons fait ce choix en 2019 parce qu’on
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