A quelles conditions les RIP sont-ils rentables pour un opérateur ?
Les zones RIP sont celles où, les opérateurs n’ayant pas voulu déployer des projets d’investissement sur fonds propres, les collectivités lancent des DSP pour des concessions télécoms. La rentabilité, directement liée au retour qu’espère le capital privé quand il investit dans une DSP, a évolué avec le temps.
Pour les premiers RIP en fibre optique, en 2014, il pouvait investir environ 300 à 400 euros par prise et, si cela coûtait plus cher, la collectivité abondait la différence. Mais la capacité du privé à investir a beaucoup augmenté lorsqu’il a compris que le réseau, construit pour des décennies, devenait une infrastructure essentielle et donc rentable à long terme. Au point que les derniers RIP ont été attribués sans demande de subventions : tous les opérateurs ont trouvé de l’argent privé pour accompagner les collectivités…
Qu’en est-il pour l’avenir ?
Nous sommes très vigilants car dans les RIP, l’exploitation est plus chère que prévu. C’est dû aux coûts de maintenance, à l’inflation, mais aussi au fait qu’en zone rurale, où nous pensions réutiliser les réseaux d’Orange, nous devons construire du génie civil car Orange ne possède pas d’infrastructures. Cela ne pourra pas durer : il faudra fixer au moins deux zones tarifaires sur le territoire pour tenir compte des différences de coûts d’exploitation.
Qu’est-ce qui peut compliquer ces projets ?
Pour avancer vite, nous avons besoin de toutes les autorisations (voirie, etc.) dans les temps. Il faut aussi que l’on puisse créer un bon équilibre entre les réseaux en aérien et en souterrain.
Beaucoup de collectivités s’inquiètent
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Gazette des Communes
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