« De la valse des ronds-points aux cahiers de la colère. » Quatre ans après le début du mouvement des « gilets jaunes », tel était le thème retenu pour le colloque, organisé les 16 et 17 novembre à Bordeaux, qui a mis en lumière les cahiers de doléances rédigés pendant le mouvement social.
« Les premiers cahiers ont été initiés par l’Association des maires ruraux de France et non le gouvernement », a d’emblée tenu à rappeler Daniel Barbe, maire de Blasimon et président de l’Association des maires ruraux de la Gironde. « Nous imaginions pouvoir être un amortisseur », explique-t-il. En novembre 2018, les mairies ouvrent donc leurs portes pour recueillir la parole des citoyens. « Au final, à l’intérieur, beaucoup de mal-être », témoigne Daniel Barbe.
Le traitement express des archives départementales
Dans le contexte du grand débat national, les cahiers ont été clôturés le 20 février 2019, puis centralisés selon un calendrier très serré.
Après deux circulaires, les photocopies sont finalement envoyées à la Bibliothèque nationale de France et les originaux versés aux archives départementales. C’est ainsi que les archives de la Gironde récupèrent 364 cahiers qui représentent 5 mètres de linéaires sur les 75 kilomètres que compte l’établissement.
Le versement est effectif le 5 avril 2019. « S’en est suivi un travail classique d’archiviste, du classement à l’intégration dans les systèmes d’information. La spécificité tient en revanche
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