Piérides blanches, Myrtil, Lycènes bleus, Procris et Tircis. Voici le top 5 des papillons de jour les plus souvent observés en 2021 dans le cadre de Propage (protocole papillons gestionnaires). Cet observatoire, créé et animé par le Muséum national d’histoire naturelle et l’association de sauvegarde de la biodiversité Noé, dans le cadre du programme Vigie-Nature, est alimenté par les relevés de terrain conduits par des agents des services espaces verts. Depuis son lancement, en 2009, 300 communes ont participé à ce protocole.
Inciter la population à se réapproprier la nature de proximité est le premier objectif des observatoires participatifs de la biodiversité. Il s’agit aussi de l’impliquer dans la recherche sur l’impact des activités humaines sur la faune et la flore. « Par exemple, Propage permet d’évaluer l’effet des pratiques de gestion des espaces verts à travers le suivi des populations de papillons de jour », expose Martin Jeanmougin, coordinateur des observatoires gestionnaires pour Vigie-Nature.
Les agents des cimetières sont aussi mis à contribution. « Nous essayons de les emmener vers les sciences naturalistes car les cimetières sont devenus des refuges pour la biodiversité », explique Mina Charnaux, chargée de mission « ville nature et zéro pesticide » à l’eurométropole de Strasbourg (33 communes, 505 300 hab.). Ils participent notamment à la mission « hérissons », un observatoire créé par la LPO en juillet 2020, pour objectiver l’état de l’espèce. Le protocole est simple : il s’agit d’installer un tunnel à empreintes cinq nuits d’affilée, quatre fois par an et au même endroit. Puis, chaque matin, de photographier les traces, de poster les images sur le site et d’essayer d’identifier les visiteurs nocturnes.
Jolies découvertes
« Nous avons mis en place ce protocole dans les cimetières et fait de jolies découvertes, se félicite Emilie Périé, de la direction de projets “transition écologique” de Cergy-Pontoise agglo [13 communes, 212 400 hab., Val-d’Oise et Yvelines]. Les agents des espaces verts contribuent au suivi des papillons de nuit, piloté par l’association Noé, mais aussi à Florilège, consacré à la flore des prairies urbaines. » Les agents de cette interco collaborent à des protocoles de sciences participatives depuis 2012.
« Ils sont sur le terrain toute l’année, ce qui nous permet d’organiser les relevés, poursuit Emilie Périé. Et comme ils sont au contact de la population, ils peuvent la sensibiliser aux enjeux de la biodiversité, relayer l’existence de ces protocoles et en transmettre les résultats. »
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