Malgré les records historiques de chaleur estivale, de plus en plus récurrents, associés à la sécheresse, l’adaptation au changement climatique est encore un point faible de la planification en France, avec la protection de la biodiversité.
Pour preuve, une évaluation de la Commission européenne des politiques des Etats membres, publiée le 8 septembre, montre l’insuffisance de la France en matière de biodiversité, ne serait-ce que par trois indicateurs pour lesquels elle se situe sous la moyenne des Vingt-Sept : l’artificialisation des sols, les cultures bios et le réseau d’aires protégées de sa surface terrestre (en 2021). Or la protection de la biodiversité peut être envisagée comme un moyen d’adaptation des territoires aux changements climatiques (et non comme une contrainte). C’est le fondement même des SAFN.
Non au « greenwashing »
Ces solutions commencent à apparaître au niveau régional, dans les stratégies « biodiversité » les plus récentes, comme celle de la Bourgogne - Franche-Comté ou celle, imminente, de la Nouvelle-Aquitaine. Il s’agit de s’appuyer sur la gestion durable des écosystèmes pour relever les grands défis sociétaux : gestion de l’eau, santé, climat, risques naturels… Le concept n’est pas neuf mais a été cadré rigoureusement par les naturalistes de l’UICN, en 2016, afin d’éviter tout « greenwashing ». Et, surtout, éviter que l’on passe à côté du défi de l’effondrement de la biodiversité en se concentrant sur des solutions d’atténuation du réchauffement qui lui seraient néfastes (telle la plantation de forêts mono-espèce).
Le terme de SAFN est ...
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Gazette des Communes
Références
- « Sraddet et solutions d’adaptation fondées sur la nature », Nathalie Fürst, Cerema et Office français de la biodiversité.
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