La crise sanitaire aura eu un effet inattendu, celui de pénétrer dans les foyers de nos interlocuteurs professionnels grâce aux plateformes de téléréunions. Par le biais de sa webcam, Yvon Goutal nous reçoit « chez lui ». Derrière l’avocat, des vieilles pierres qui font le charme des maisons de campagne. On est virtuellement immergé dans le Lot, entre Assier et Livernon, sur les terres de ses ancêtres. « Mes deux parents ont vécu ici jusqu’à leurs 20 ans, avant de monter à la capitale. Moi j’y venais durant les vacances scolaires », raconte-t-il.
Le Sud-Ouest continuera à rythmer ses vacances et le conduira même à Toulouse, où il implantera le premier site régional de son cabinet : « Je me suis rendu compte qu’il faut aller au plus près des collectivités si l’on veut comprendre le monde local. On ne peut prétendre accompagner la décentralisation en restant exclusivement parisien. »
Amis fidèles
Cette philosophie dont il reconnaît être un désastre pour son bilan carbone amène Yvon Goutal à ne jamais être au même endroit d’un jour à l’autre. « J’ai été tellement sédentaire à une époque, qu’aujourd’hui je suis heureux de ce nomadisme professionnel », confie-t-il. Il lui permet de « sentir l’embarras ou l’enthousiasme des personnes sur place ». Rien à voir, jure-t-il, avec la venue des clients dans son cabinet parisien.
« C’était une obligation déontologique, les gens devaient venir “à l’avocat” car ce dernier n’avait pas le droit de consulter hors de ses murs », mais, depuis la levée de cette obligation, le juriste apprécie enfiler ses bottes pour aller voir sur place le chantier du projet d’aménagement dont il assure le montage et la sécurité juridique.
Des projets d’aménagement, et non des moindres, il fera l’une de ses marques de fabrique. Ils l’emmèneront même jusqu’à Cuba ou, plus récemment,
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