RĂ©ponse du ministère de la Transition Ă©cologique : Les installations hydrauliques dont la puissance excède 4,5 MW sont placĂ©es sous le rĂ©gime de la concession, et sont rĂ©gies par le livre V du code de l’Ă©nergie. L’État est l’autoritĂ© concĂ©dante. L’octroi d’une concession d’Ă©nergie hydraulique est prĂ©cĂ©dĂ© d’une procĂ©dure de mise en concurrence visant Ă sĂ©lectionner le concessionnaire pressenti, en application des articles R. 521-2 et suivants du code de l’Ă©nergie.
Une collectivitĂ© territoriale peut reprendre la gestion d’une concession, en tant que concessionnaire si elle est sĂ©lectionnĂ©e au terme de la procĂ©dure d’octroi de la concession. Elle agira comme un « opĂ©rateur Ă©conomique » puisqu’au sens de la directive concession, un opĂ©rateur Ă©conomique est « toute personne physique ou morale ou entitĂ© publique, ou groupement de ces personnes ou entitĂ©s, y compris des associations temporaires d’entreprises, qui offre l’exĂ©cution de travaux ou d’ouvrages, la fourniture de produits ou la prestation de services sur le marchĂ© ».
En application de l’article L. 521-18 du code de l’Ă©nergie, les collectivitĂ©s ou les groupements de collectivitĂ©s riveraines des cours d’eau peuvent Ă©galement, si l’État approuve leur demande Ă cet effet, devenir actionnaires d’une sociĂ©tĂ© d’Ă©conomie mixte (SEM) hydroĂ©lectrique créée avec au moins un opĂ©rateur Ă©conomique en vue de lui attribuer une concession hydroĂ©lectrique. Cette sociĂ©tĂ© est dite à «opĂ©ration unique» dès lors qu’elle n’est créée que pour l’exĂ©cution de la concession.
L’État et, le cas Ă©chĂ©ant, les collectivitĂ©s ou leurs groupements et les partenaires publics dĂ©tiennent conjointement entre 34 % et 66 % du capital de la sociĂ©tĂ© et entre 34 % et 66 % des droits de vote dans les organes dĂ©libĂ©rants. La sĂ©lection de l’opĂ©rateur Ă©conomique coactionnaire aux cĂ´tĂ©s de l’État et des collectivitĂ©s locales et autres partenaires publics intervient au terme d’une procĂ©dure de mise en concurrence.
La mise en Ĺ“uvre de ces procĂ©dures de mise en concurrence est nĂ©anmoins dĂ©pendante de l’issue du contentieux engagĂ© par la Commission europĂ©enne Ă l’encontre de la France au vu du retard pris pour renouveler les concessions d’Ă©nergie hydraulique Ă©chues.
Le renouvellement des concessions, que ce soit par remise en concurrence ou via une structure dĂ©diĂ©e, s’inscrit dans une politique nationale visant Ă optimiser la gestion de nos barrages et Ă relancer l’investissement dans ce secteur, tout en redistribuant des ressources financières vers les territoires.








