On l’a perdue de vue pendant l’été, elle pourtant si réactive par mail et par téléphone. Odile Bégorre-Maire aurait-elle disparu, renoncé à être « portraitisée » dans « La Gazette » ? Point du tout. Simplement, elle a (encore) changé de poste en juillet, pour devenir chargée de mission « Petites villes de demain », à Baccarat (75 agents, 4 200 hab., Meurthe-et-Moselle). Et ce, après avoir été directrice du PETR du pays du Lunévillois (4 CC, 159 communes, 20 agents, 77 000 hab., Meurthe-et-Moselle). Un déclassement ? Que nenni : « J’avais besoin de changement. Et le management me pesait un peu, je l’avoue. »
Combativité
A parcourir son CV, on est en droit de penser qu’elle a la « bougeotte », cette presque quinqua aux boucles bien dessinées, au sourire empreint d’humilité, à la tenue décontractée – plutôt blouse et collier fantaisie que veste de tailleur. Son parcours ascendant, elle l’a accompli tout en restant contractuelle. Le fameux bac +3, sésame du concours d’attaché, elle doit faire sans. Longtemps, elle a tu cette spécificité « quelque peu taboue dans la territoriale », confie-t-elle. Aujourd’hui, elle assume d’être « une autodidacte ».
Malgré quatre ans sur les bancs de la fac, Odile Bégorre n’a pas décroché de diplôme universitaire. A sa décharge, elle cumulait études et jobs pour gagner sa vie. Issue d’un milieu « plutôt aisé » – père enseignant dans le supérieur, mère assistante sociale –, elle a été élevée dans un esprit besogneux : « J’ai fait des sondages pendant quatre ans, payée à la tâche, au téléphone et dans la rue. Certaines journées peu productives étaient difficiles, mais le lendemain, je me remettais en selle. » La source d’une certaine combativité.
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