La ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a annoncé le 16 octobre 2008 qu’elle avait demandé la réouverture de la question des critères d’attribution de la Dotation de solidarité urbaine (DSU), au centre d’une réforme résolument rejetée par les maires.
Créée en 1991, la DSU vise à réduire les inégalités entre communes en améliorant les conditions de vie dans celles qui sont confrontées à des charges trop lourdes pour leurs ressources.
Le gouvernement a engagé sa réforme au profit des villes les plus pauvres, mais pour les élus, la suppression du critère de logement social pour son attribution, notamment, n’est pas acceptable. « Je suis tout à fait ouverte au fait que nous puissions regarder l’ajustement des critères et réintroduire éventuellement certains éléments », a déclaré la ministre au Sénat, en réponse à une question de Hugues Portelli (PS, Val d’Oise). « C’est la raison pour laquelle j’ai proposé à la dernière réunion du Comité des finances locales de rouvrir avec un groupe de travail la question des critères pour que nous puissions les affiner », a-t-elle ajouté.
Michèle Alliot-Marie a aussi assuré qu' »en aucun cas pour les villes qui sortiraient des critères d’attribution, il n’y aura une rupture brusque et une suppression brutale de la DSU ». « Ce sera un système progressif de façon à leur permettre de pouvoir, au fur et à mesure, aménager leur budget », a-t-elle dit.
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