La « reine des Pyrénées », la station thermale de Bagnères-de-Luchon (10 000 hab., Haute-Garonne), gérée jusqu’à présent en régie municipale passera début 2012 au statut de SPL, avec la ville de Bagnères-de-Luchon pour actionnaire majoritaire.
Le conseil municipal du 26 août dernier a largement adhéré à la proposition de Louis Ferré, maire (PS) de la ville. « Nous avons préféré le nouveau statut de SPL au statut de société d’économie mixte (SEM), auquel nous avions d’abord pensé, avant tout parce qu’il nous permet de boucler rapidement le tour de table entre différents partenaires publics : la mairie, la communauté de communes, mais également le conseil général et le conseil régional dans une proportion plus symbolique, explique-t-il.
Ce nouveau mode de fonctionnement permet aussi permet de « conserver une maîtrise publique de l’établissement, tout en créant une structure financièrement autonome ».
Consultation des personnels – La transformation en SPL devra au préalable recevoir l’aval des 165 salariés, dont 20 agents municipaux et 145 saisonniers ou salariés temporaires, qui doivent être consultés le 30 septembre.
Première station thermale de l’hexagone pour le traitement des maladies respiratoires, deuxième de la chaîne des Pyrénées et au 7ème rang national, Luchon doit faire face à une concurrence de plus en plus forte, notamment sur les prestations non médicalisées de remise en forme.
Le nouveau statut permettrait ainsi d’améliorer la gestion sociale, financière et commerciale de la station, qui représente avec un chiffre d’affaires de près de 7 millions d’euros, la principale activité économique à la ville, en intégrant par ailleurs les effets induits sur l’activité touristique luchonnaise.
Développer l’offre commerciale non médicalisée – Le développement de l’offre commerciale non médicalisée fait partie de la nouvelle stratégie en ciblant notamment les skieurs de Super Bagnères, la station de ski alpin situé sur le territoire de la commune.
La station thermale pyrénéenne, qui s’est dotée en 2009 d’un vaporarium – un sauna naturel logé dans une grotte -, prévoit d’investir en 2012 dans un système géothermique de récupération de la chaleur des thermes, pour abaisser de 60 % le coût de la facture énergétique des installations thermales.
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