« Nous produisons des actions favorables à la santé, un peu comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, sans nous en rendre compte. » Pour « conceptualiser son travail », Sandrine Delage, cheffe de projet au sein de l’établissement public Grand Paris Aménagement, a rédigé un mémoire sur l’urbanisme et la santé, dans le cadre du master exécutif « gouvernance des territoires et développement urbain » de Sciences-po Paris. C’était en 2019, juste avant la crise sanitaire, « à une période où la question était moins prégnante », complète sa directrice de master, Charlotte Halpern.
Ce lien entre urbanisme et santé date pourtant de la nuit des temps : d’Hippocrate (460-370 av. J.-C.) qui, déjà, recommandait aux médecins de tenir compte, dans leurs diagnostics, des saisons, des vents, de la qualité des eaux et de la situation géographique des villes.
Plus tard, « l’urbanisme a entretenu un rapport étroit avec les problèmes de santé », confirme l’architecte urbaniste Albert Lévy, chercheur au CNRS (1).
« Dès son origine, la santé publique a été, pour l’urbanisme, l’une des principales préoccupations », affirme-t-il. Ne serait-ce que pour faire reculer les épidémies de choléra à Londres et à ...
[90% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes, Club Santé Social
Thèmes abordés