Le fait que le logement, la manière dont on l’habite et l’environnement dans lequel il se trouve constituent des déterminants de santé n’est plus à démontrer, mais le cloisonnement des politiques sanitaires, sociales et du logement complique les approches. Un scénario réalisé dans le cadre de la démarche « Rénovons » a établi que « si on résorbait toutes les passoires énergétiques, on ferait plus d’un milliard d’euros d’économies en soins chaque année », a souligné Manuel Domergue, directeur des études à la Fondation Abbé Pierre, lors des rencontres de Santé publique France.
Aussi, on estime à plus de 28 000 les cas de pathologies qui peuvent être imputées à la qualité de l’air intérieur chaque année, a rappelé Marion Hulin, épidémiologiste à Santé publique France. Les logements, où l’on passe environ 80% de son temps (quand on en a un), « sont six à huit fois plus pollués que l’air extérieur », a-t-elle rappelé.
La campagne nationale logement 2, qui doit bientôt démarrer, va examiner la présence de 170 polluants dans l’air intérieur de 600 logements. Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a de son côté élaboré et mis en ligne ce printemps le Domiscore, un outil destiné à caractériser tous types d’habitat en termes d’impact négatif, mais aussi positif sur la santé à partir de 48 critères, a expliqué Didier Febvrel, médecin de santé publique et membre du HCSP.
Domiscore
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