Ce chiffre, issu d’un sondage commandité auprès de TNS/Sofres pour l’occasion, montre malgré tout que 77% des Français pensent que les transports publics offrent un meilleur rapport qualité/prix que la voiture pour un déplacement en ville.
Malgré tout, 41% d’entre eux déclarent ne jamais prendre les transports collectifs. Le sondage ne permet cependant pas de savoir si la raison en est, pour une part, l’absence de ces transports…
L’objectif de la journée sera donc, pour le GIE Objectif transport public, présidé par Bernard Soulage, vice-président du conseil régional Rhônes-Alpes, de communiquer sur ce thème pour sensibiliser le public à une mobilité durable, en mettant l’accent sur la tarification.
Le Gart, pas convaincu par la gratuité – « Le Gart prône la libre administration des collectivités territoriales. Il ne porte donc pas de jugement sur la politique tarifaire des autorités organisatrices », prévient Roland Riess.
Le Gart manifeste cependant une certaine résistance à la gratuité totale et à la tarification par statut (jeunes, personnes âgées, chômeurs etc.).
A ce sujet, le président du Gart évoque l’expérience de la communauté urbaine de Strasbourg qui a réformé sa tarification en l’asseyant sur la capacité contributive des usagers, c’est-à-dire sur le quotient familial. Elle a ainsi mis fin à la gratuité, qui concernait environ un tiers des abonnés. « Les handicapés payent dorénavant selon leurs revenus. Ce système est accepté par eux car ils refusent les discriminations ». Le tarif minimum est de 2,20 euros par mois.
Augmenter la part payée par les usagers ? – Bernard Soulage relativise l’intérêt d’une hausse du prix du billet : « Le taux de couverture recette sur dépense est de 28% en fonctionnement. En 2002, l’Etat a transféré les moyens correspondant à 50% des 72% restant. Le reste, ainsi que toutes les dépenses nouvelles, puisque la contribution de l’Etat n’augmente pas, est pris en charge par la collectivité. Si le tarif augmente de 40%, le taux de couverture passe de 28% à 40%. C’est un coût politique énorme pour une recette assez négligeable. Sans oublier un risque de perte de trafic qui annule les effets de l’augmentation ».
C’est pourquoi, le Gart, l’ARF et l’ADF, à la recherche de ressources nouvelles, plaident plutôt pour une extension du versement transport hors périmètre de transport urbain (PTU).
Références