A quel moment la France a-t-elle tourné le dos à ses rivières, notamment en tant que voies de transport ?
La fonction de transport des fleuves était centrale depuis le Moyen Age. Les villes étaient orientées vers eux, pour le transport et les activités productives. L’avènement du chemin de fer, autour de 1830-1840, se fait d’abord dans la continuité du fluvial, pour l’acheminement. Le summum de la réalisation de canaux date de la Monarchie de Juillet, de 1830 à 1848. Ensuite, le plan « Freycinet », en 1879, favorise une certaine « canalmania », puis ça retombe. La voie d’eau regagne des parts quand les péniches sont motorisées, dans les années 30, et avec les investissements portuaires à Gennevilliers, Lille, Bonneuil-sur-Marne… C’est la dernière fois où l’on investit fortement, avec une politique globale.
Après la guerre, on a reconstruit la France grâce au ferroviaire, qui a un poids politique communiste indéniable, les cheminots étant nombreux. En plus, les voies d’eau étant situées principalement dans
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Gazette des Communes
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Voies navigables : les collectivités sur le pont
Sommaire du dossier
- Voies navigables : les collectivités sur le pont
- Des pistes pour fluidifier le fret fluvial
- Voies navigables : au milieu des métropoles, des rivières à l’utilité réinventée
- « Pour l’essor du transport fluvial, régions, métropoles et Europe sont pertinentes »
- Des projets sur les canaux portés avec l’espoir d’une irrigation économique