Les représentants des communes forestières n’ont pas voté le budget 2009 de l’Office national des forêts (ONF) lors du conseil d’administration du 17 novembre 2008.
Les élus réclament le respect du contrat de plan Etat/ONF qui prévoit le maintien du maillage territorial des agents patrimoniaux considérés comme des partenaires indispensables des élus. Ils jugent trop rapide le rythme des réductions d’effectifs opéré par la direction de l’Office.
Tout en affichant leur solidarité avec «leurs gardes», ils déplorent le blocage des ventes de bois organisé par les syndicats. Ce blocage retarde les rentrées d’argent attendues par les communes et risquent de pousser les acheteurs à se détourner des produits des forêts communales. Jean-Claude Monin, président de la fédération nationale du réseau des communes forestières (FNCOFOR).
«Nous ne pouvons pas accepter que le paiement des taxes sur le foncier non bâti qui représente 13,8 millions d’euros pour les collectivités, soit remis en cause alors que cette pratique était acquise depuis la création de l’ONF en 1966»
Bien que le représentant de l’Elysée se soit engagé à ce que l’Etat paie cette taxe à la place de l’ONF pour les années 2008 et 2009, l’avenir de cette recette reste soumis à l’adoption d’un nouveau dispositif législatif.
Un véritable débat existe au sein des collectivités. Celles-ci espèrent beaucoup de la modernisation de l’office et craignent en même temps que la ressource forestière ne puisse répondre aux besoins d’une exploitation industrielle. «Pourrons-nous répondre à une augmentation de la récolte de 10% par an comme l’envisage l’ONF ? La surface forestière augmente mais la qualité ne suit pas. Il y a 10 ans nous coupions des chênes de 80 cm de diamètre, aujourd’hui nous n’en trouvons plus que de 40 centimètres », déplore Olivier Sutter, représentant CGT des ouvriers forestiers.
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