[Paris 2,18 millions d’hab.] En 2016, la ville de Paris a mis en place le programme « Parisculteurs » pour faciliter et accélérer l’installation de projets agricoles intra-muros. La capitale est passée de 11 hectares de fermes pédagogiques et jardins partagés portés par la ville, en 2014, à 31 hectares d’une mosaïque d’agricultures urbaines en 2020, désormais « essentiellement professionnelles », selon Léon Garaix, adjoint au chef du service « végétal et agriculture ». Poissons, safran, vigne, champignons, micropousses, houblon, micro-algues, fleurs et maraîchage fournissent 2 000 tonnes de produits d’une grande diversité.
Les premiers projets étaient pratiquement tous au sol ; aujourd’hui, 12,3 hectares agricoles colonisent le bâti (toits, murs, sous-sols…). Si beaucoup de cultures en ville ont un but pédagogique et culturel, à Paris, elles cèdent progressivement le pas aux fermes productives, à vocation commerciale. Beaucoup cherchent encore à stabiliser leur modèle économique par des revenus complémentaires (seuls 20 hectares ont, pour l’instant, été confiés à des agriculteurs et un peu plus d’une quinzaine d’hectares sont opérationnels). Mais, déjà, certaines start-up sont devenues des références et commercialisent leur mode de culture sur les toits, comme Agripolis et Topager. « Le programme a permis de professionnaliser cette agriculture urbaine », déclarait Léon Garaix, lors du festival Building Beyond, en septembre, à Paris.
Végétalisation des toitures
« Parisculteurs » a aussi participé au dépassement des objectifs de végétalisation du bâti : 120 hectares actuellement, alors que la mairie en visait 100. Le foisonnement de ces modes de cultures doit son succès aux moyens mis à disposition par la mairie, avec « un budget considérable » alloué à cette véritable « politique publique locale », selon Léon Garaix.
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