Officiellement, le contrat de plan entre l’Etat et l’ONF, pour la période 2012-2016, devrait être signé à l’automne 2011. « La date et lieu de la signature de ce document qui sera notre feuille de route pour les prochaines années n’est pas encore arrêtée du fait de questions d’agenda des personnalités. Mais le principe et les grands axes sont connus », précise-t-on du côté de l’établissement public. En effet, soumis au devoir de réserve, il ne peut commenter, avant la date fatidique, un document dont la responsabilité incombe au gouvernement.
Pour leur part, les 5000 collectivités réunies au sein de la fédération nationale des communes forestières (FNCOFOR), ont décidé d’ajouter leurs signatures à ce contrat, après des débats difficiles. « Nous ne voulons pas condamner l’ONF à mort en nous opposant à ce contrat qui ne nous convient pas totalement, mais garanti le service public en forêt en communal », déclarait le 21 juillet Jean-Claude Monin, président de la FNCOFOR.
Supplément au frais de garderie – Néanmoins, les communes devront mettre la main au portefeuille à raison d’une contribution supplémentaire au frais de garderie de 2 euros par hectares de forêt.
Les débats autour de projet du ministère de l’économie de déléguer la gestion de la forêt publique à des prestataires privés n’ont pas été étrangers à cet effort financier des communes. « Les communes sont assurées d’être plus étroitement associées à la gouvernance de l’ONF dans le cadre de ce nouveau contrat de plan», précise Jean-Claude Monin en insistant sur les principes contenus dans le rapport effectué en septembre 2010 par Hervé Gaymard, président de l’office. Celui-ci s’engage à maintenir des unités territoriales et à pérenniser l’établissement public.
700 postes d’agents de l’ONF en moins d’ici à 2016 – Etre associé à la gouvernance de l’office représente pour les maires un enjeu essentiel dans la perspective de la suppression de 700 postes d’agents de l’ONF d’ici à 2016 prévue dans ce contrat de plan soumit aux impératifs de la RGPP. Ils comptent ainsi peser sur le management des 300 unités territoriales où les agents restant devront partager leurs temps entre les tâches industrielles et celles liées à la gestion de la bio diversité de l’accueil du public et de soutien aux élus.
Les syndicats de salariés ont le 25 juillet manifesté à Besançon, pour déplorer les 4 suicides qui en un mois ont endeuillés l’office. Ils dénoncent la perte de sens de leur travail liée à la réorganisation de l’office. Pour eux les mutations que connaît leur profession sont liées aux 24 suicides qu’ils recensent depuis 2005.
De son côté la direction de l’ONF craignant une vague de drames a mit en place un numéro vert dédié à l’accompagnement psychologique des agents.
Références