Le service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de la Dordogne a un endettement élevé par rapport à d’autres de sa strate, mais son périmètre (nombre de sapeurs-pompiers par nombre d’habitants) est conforme. Cette information ressort de l’audit réalisé par le cabinet Lamotte de Grenoble et présenté le 1er décembre 2008 à Périgueux aux élus, puis au personnel, par Serge Mérillou, président délégué du Sdis.
« L’endettement a permis au Sdis de rattraper son retard en termes de construction et de restructuration de l’offre de casernes. Mais il n’a pas servi à maintenir le niveau du matériel roulant », a-t-il déclaré.
Orientations budgétaires « contraintes »
Ce constat a conduit le conseil d’administration à valider pour les années 2009-2011 des orientations budgétaires « contraintes ». Ainsi, la participation du conseil général, qui augmentait tous les ans de 6%, va se limiter à une augmentation annuelle de 3,5%. « Cela reviendra à ajouter 500.000 euros de plus chaque année », précise Serge Mérillou. En parallèle, le contingent des communes (soit 45% de contribution) augmentera de 3,48% chaque année.
En raison d’une masse salariale qui représente plus de 60% du budget de fonctionnement (soit 250 sapeurs-pompiers volontaires et 100 personnes techniques et de service), le Sdis ne créera pas non plus de nouveaux postes. « ‘L’équilibre ne tiendra que si nous sommes capables de maintenir notre niveau de 1.200 sapeurs-pompiers volontaires », ajoute Serge Mérillou.
Le Sdis concentrera ses efforts sur le renouvellement du système d’alerte et la mise en place d’Antares. En parallèle, il mettra aux normes le matériel roulant « délaissé ces dernières années ». Ces nouveaux choix se font au dépend du programme de construction de nouvelles casernes qui est suspendu. Ces orientations budgétaires iront de pair avec une mise à plat des relations avec les communes. Ces dernières ne participaient pas par exemple au financement du programme immobilier.
La contribution du conseil général dans le budget du Sdis, établi en 2007 à 38 millions d’euros, s’élève à 56%.
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