Un édile à l’accent chantant basé à 900 kilomètres de la capitale. Un représentant d’un département de la France périphérique où Marine Le Pen a franchi la barre des 30 % lors du premier tour la dernière présidentielle.
Avec la désignation-surprise ce 3 juillet à Matignon de Jean Castex, premier magistrat LR de Prades (6 000 habitants) dans les Pyrénées-Orientales, Emmanuel Macron veut se défaire de son image de président des métropoles. Le successeur d’Edouard Philippe cultive une allure provinciale, loin des costumes cintrés qui font l’ordinaire de la start-up nation.
« Toque-manette »
Pour ce président de communauté de communes et conseiller départemental, reconduit cette année avec plus des trois quarts des voix à la tête de son hôtel de ville, la politique locale est une affaire de famille. Son grand-père, le sénateur gaulliste Marc Castex présidait aux destinées de Vic-Fezensac dans le Gers. Sa femme est conseillère de Valcebollère, village proche de la frontière espagnole. Implanté dans les Pyrénées-Orientales depuis plus d’une décennie, le natif du Gers, que certains de ses administrés surnomment « toque-manette », a aussi une autre vie.
Le nouveau Premier ministre, et c’est toute l’originalité de son CV, fait aussi partie du saint des saints de la France jacobine : les administrations centrales du 7ème arrondissement de la capitale.
Enarque issu de la Cour des Comptes, il occupait jusqu’à présent le poste de délégué interministériel aux Jeux olympiques et ...
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