@N. Duprey/CD78
Cette semaine encore, la rédaction de Techni.Cités vous propose des témoignages d’ingénieurs des services techniques, qui sont sur le terrain pour organiser la continuité des services dans les collectivités. Directeur de service technique, d’un syndicat d’eau, de déchet, de voirie, d’espaces verts, animateur de cellule de crise ont répondu présent pour raconter leur quotidien par temps de crise. Témoignage, aujourd'hui, de Pierre Nougarède, directeur interdépartemental de la voirie Yvelines-Hauts-de-Seine.
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Les responsables des services techniques au coeur de la crise sanitaire
« On n’a gardé que les tâches liées à la sécurité du réseau et tout ce qui ne peut être reporté. Les agents qui peuvent faire du télétravail (gestion des dossiers…) sont en télétravail.
Nous avons deux types d’équipe : surveillance du réseau/exploitation et intervention d’urgence. Chacune comporte un chargé de secteur et des agents d’intervention. Comme les entreprises de travaux publiques sont à l’arrêt, seule notre régie peut intervenir. Quelques exemples : un camion s’est renversé ; il a fallu sécuriser le secteur, baliser la zone… Une équipe a dû également retirer des branches d’arbres en bordure de chaussée. On assure donc des missions de mise en sécurité dont le bouchage de nids de poule.
Les chargés de secteur (qui sont une douzaine) sont épaulés par un agent technicien, une équipe d’exploitation et des agents d’astreinte. Nous comptons 10 centres d’exploitation sur notre territoire pour couvrir les 2000 kilomètres de route dont nous avons la charge. Ce n’est pas une petite voirie, ce sont des routes sur lesquelles on peut rouler jusqu’à 80 km/h.
« 30 à 50% des effectifs en fonction des besoins »
L’équipe exploitation tourne avec 30 à 50% des effectifs en fonction des besoins. Les autres ont une autorisation spéciale d’absence (ASA) pour qu’ils n’interviennent qu’à bon escient. On maintient nos tournées. C’est important, même s’il y a peu d’usagers sur les routes en ce moment. En plus de ceux qui sont sur le terrain, nous avons une équipe en astreinte et une autre en complément en cas de besoins, d’absences. Mais il n’est pas souhaitable de faire appel à elles, pour respecter le confinement. Comme les équipes sont moins fournies, chaque agent peut circuler seul dans une voiture et, ainsi, éviter la promiscuité.
Aujourd’hui, nous ne sommes plus du tout dans la planification. Tout est différé, tous les chantiers d’entretien sont à l’arrêt. On ne gère que l’urgent : la surveillance et l’entretien. »