« Il sera proposé à des membres de CLI de participer à certaines visites de sites, en tant qu’observateurs. » La délimitation par le directeur général de l’ASN, Jean-Christophe Niel, du rôle dévolu aux collectivités ne correspond guère à leurs demandes.
Déçue par le ton de la lettre de mission de François Fillon, se contentant de demander à l’ASN « d’informer les CLI au fur et à mesure de l’avancement de (ses) travaux », l’association nationale des CLI (ANCLI) avait revendiqué d’y être « pleinement associée » voire d’y « participer ».
« L’idée est d’associer autant que possible les CLI au processus, mais il faut faire attention au sens du mot participation, qui implique une responsabilité », a précisé le président de l’ASN, André-Claude Lacoste. Et, dans les rangs de l’autorité administrative indépendante, on assure « souhaiter travailler plus avec le niveau local » mais « regretter que l’expertise manque dans les CLI… »
Ces dernières, composées pour moitié d’élus, pour l’autre moitié d’associatifs, de syndicalistes et de personnalités qualifiées… dont des experts, pourront se consoler avec les avancées obtenues par le Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN), dont elles forment l’un des 7 collèges.
Prendre aussi en compte le facteur humain – Le président du HCTISN, Henri Revol, s’est ainsi félicité que le champ de l’audit inclue « dès 2011, une quinzaine d’installations autres que les centrales, dont les principales du site de La Hague », et qu’outre une « réévaluation des fonctions de sûreté » des installations, en imaginant des « situations extrêmes » et « la perte simultanée de plusieurs lignes de défense », le cahier des charges « couvre les conditions de recours aux entreprises sous-traitantes ».
Que soient ainsi pris en compte les « facteurs socio-organisationnels et humains », selon les termes de l’ASN.