[CA porte de l’Isère (Isère), 22 communes, 105 000 hab.] Elles absorbent beaucoup d’eau : au moins 30 litres par jour et par baigneur, minimum, inscrit dans l’arrêté du 7 avril 1981. Elles exigent quantité d’énergie pour chauffer les bassins et l’air, lequel nécessite aussi d’être régulièrement renouvelé… « Energivore » apparaît bien plus justifié que « durable » pour qualifier les piscines… « L’orientation développement durable des centres aquatiques publics passe par une volonté politique forte », insiste la consultante Armelle Merle. Elle évoque toutefois « une prise de conscience parmi certains élus ». Illustration à la Capi, très avancée sur son dossier de piscine à énergie positive. Précisément dans le quartier de Champaret, au sud-est de Bourgoin-Jallieu (27 700 hab.).
Panneaux photovoltaïques
Une piscine « Bepos » ? Le projet est d’autant plus ambitieux que ce label s’appuie sur la RT 2012… qui ne concerne pas les piscines. Contraintes spécifiques d’usage liées à l’hygrométrie ou la température obligent. « Il est très paradoxal que le Bepos ne puisse pas s’appliquer sur ce type de bâti très énergivore », déplore au passage Sébastien Delmas, directeur de la construction durable à la Capi. Le maître d’ouvrage a toutefois trouvé la parade. « Il existe une procédure dérogatoire à travers laquelle le bâtiment est évalué par équivalence avec une autre typologie, soumise à la RT 2012. » En l’occurrence ici, celle des salles omnisports. Même si, faut-il le préciser, les consommations n’ont rien de commun…
Pour justement les réduire et faire en sorte qu’elles soient apportées par des énergies renouvelables, la Capi s’appuie sur un réseau de chaleur raccordé à un incinérateur de déchets.
Selon Sébastien Delmas, « comme l’exigence du label repose sur le fait de compenser les consommations d’énergies non renouvelables, à partir du moment où toute la chaleur est apportée par une énergie renouvelable, ça peut fonctionner ». En tout cas sur le plan administratif. Sans compter que 700 mètres carrés de panneaux photovoltaïques seront installés en toiture de cet équipement dont la surface de plancher est de 2 000 mètres carrés.
Isolation, orientation
Au niveau de l’enveloppe et derrière le volume « travaillé et sculpté », comme le décrit l’architecte Bruno Palisson (Po et Po), « la couverture est envisagée comme un élément de confort ». Avec un soin spécifique apporté au vitrage, à l’isolation et à l’orientation. La réflexion sur les usages de la future piscine s’est aussi avérée déterminante pour prétendre au Bepos. Résultat : un bassin unique (25 mètres ; huit couloirs) à vocation scolaire et sportive. « Il serait très compliqué sinon impossible de
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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