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« J’ai rejoint le service public à 57 ans »
Publié le 02/04/2019 • dans : Contenu partenaire
« Pour une fin de carrière, je ne pouvais pas rêver mieux. C’est parfait », commente, ravi, Gérard Lougarre. En 2017, après 32 ans dans le privé, cet homme de 57 ans a rejoint la Ville de Toulouse comme chargé d’opération de construction au sein de la direction de l’éducation.
Il a depuis en charge, avec deux collègues, la programmation des travaux de réhabilitation et de gros entretiens dans toutes les écoles de la ville. « Je fais le diagnostic puis je rédige un schéma de principe des travaux à faire que je transmets à la direction de l’immobilier de la ville, raconte Gérard Lougarre. Avant, je recevais des plans et je les faisais. Aujourd’hui, je fais les plans et ce sont des entreprises qui les réalisent ! »
« Je mets mes compétences au service des écoles »
C’est cette longue expérience de terrain qui a, pense-t-il, séduit la ville. « J’ai commencé ma carrière dans le privé comme conducteur de travaux et je l’ai terminée comme chargé d’affaires BTP. J’ai travaillé pour des grosses entreprises du secteur : Vinci, Demathieu Bard, Cari… J’ai fait des chantiers partout en France, à Toulouse, Nantes, Montauban… C’était passionnant mais je n’avais pas de vie de famille.» Alors, en 2017, Gérard Lougarre démissionne pour rentrer à Toulouse où vivent sa femme et son fils. « Je n’avais pas de travail. J’ai vu cette annonce. Je me suis dit : ils ne vont jamais me prendre, je suis trop vieux, mais ça a marché ! »
Deux ans plus tard, Gérard Lougarre se dit « épanoui ».
« Avant, dans les entreprises où je travaillais, c’était la rentabilité qui primait. Là, c’est la qualité. Je mets mes compétences au service des écoles. Cela a du sens. »
Ce professionnel du bâtiment a d’ailleurs l’œil particulièrement avisé : « Je connais les ficelles du métier. Il m’arrive même de me rendre dans des écoles où j’ai réalisé les travaux plusieurs années auparavant ! Mon expérience dans le privé est un plus.» Ce nouveau poste lui a également permis de mettre en avant ses qualités relationnelles : « On est en contact avec les entreprises mais aussi les directeurs d’école, les enseignants, les agents de la ville et les parents d’élèves. C’est nouveau pour moi et très enrichissant ».
A 57 ans, il prépare le concours de technicien territorial 2e classe
Gérard Lougarre est pour l’instant contractuel de la fonction publique. Mais il entend bien passer le concours de technicien territorial 2e classe. « En seulement deux ans, j’ai déjà eu deux formations, une sur la sécurité dans les ERP (établissement recevant du public) et l’autre sur l’accessibilité aux PMR (personnes à mobilité réduite). Et là, je vais bénéficier d’une formation de 70 heures pour préparer le concours. Je n’ai jamais eu ça dans le privé ! Maintenant, quand je croise des jeunes, je leur dis, venez dans la fonction publique. Il y a de vraies opportunités ».
Alors, même si aujourd’hui il gagne moins qu’avant, Gérard Lougarre n’a aucun regret.
« J’étais cadre et je ne le suis plus. Mon salaire a diminué. Mais je vis à Toulouse, chez moi, avec ma femme, mon fils. J’ai une qualité de vie que je n’ai jamais eue. Mon métier me plaît et, à 57 ans, j’ai encore des possibilités d’évolution. C’est formidable.»