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Elections professionnelles 2018

Que cache l’apparente stabilitĂ© du nouveau paysage syndical ?

Publié le 04/01/2019 • Par Bénédicte Rallu Claire Boulland • dans : A la une, A la une emploi, A la Une RH, Actu Emploi, Dossiers d'actualité, France, Toute l'actu RH

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Fotolia Gstudio Group
Les élections professionnelles du 29 novembre au 6 décembre derniers dans la fonction publique n'ont pas bousculé, en apparence, les rapports de force entre les organisations syndicales. Tout du moins dans la territoriale. La CGT a conservé la tête, mais a perdu du terrain. Solidaires entre au Conseil sup' en y obtenant un siège. Mais bien des questions se posent.

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Les élections professionnelles 2018 ont globalement reconduit les équilibres dans le paysage syndical de la fonction publique. Dans son ensemble, comme dans le versant territorial.

Concernant la fonction publique territoriale, la CGT reste en tĂŞte avec 28,8 % de suffrages exprimĂ©s. Mais c’est 0,7 point de moins qu’il y a quatre ans. La centrale a perdu 33 845 voix. La CFDT conserve sa deuxième position, progresse en pourcentages de suffrages exprimĂ©s (en passant de 22,3 % Ă  22,6 %) mais, finalement, perd, elle aussi, en nombre de voix (moins 18 159). Tout comme FO, arrivĂ©e sur la dernière marche du podium, et les autres organisations syndicales.

 

Seule la FSU progresse au nombre de voix (elle obtient 34 043 voix, 3,8 % des suffrages exprimĂ©s). Toutefois, son retard de 1 543 voix par rapport Ă  Solidaires (qui en a recueilli 35 586, soit 4 % des suffrages exprimĂ©s), lui fait rater l’entrĂ©e au Conseil supĂ©rieur de la fonction publique territoriale (CSFPT).

« Gilets jaunes »

Le Conseil sup’ passe de cinq organisations syndicales Ă  six. Toutes celles qui y Ă©taient reprĂ©sentĂ©es en 2014 conservent leur nombre de sièges. Toutes, sauf la FA-FPT qui perd un siège sur les deux qu’elle avait obtenus en 2014, en raison de la chute de son nombre de voix (moins 9 850 voix par rapport la prĂ©cĂ©dente Ă©dition, pour un total en 2018 de 64 008 et de 7,1 % des suffrages exprimĂ©s soit une baisse de 0,4 %). Le syndicat explique dans son communiquĂ© post-Ă©lections que son score provient essentiellement des suffrages recueillis dans les services d’incendie et de secours (plus de 8 000 voix) et sur l’Ă®le de La RĂ©union (5 700 voix).

Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Source : DGAFP 2018

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Source : DGAFP 2018

Or ce territoire, selon le secrĂ©taire d’Etat auprès du ministre de l’Action et des comptes publics, Olivier Dussopt, a connu des dysfonctionnements importants en raison des troubles liĂ©s au mouvement des « gilets jaunes ». Les rĂ©sultats, en termes de reprĂ©sentativitĂ© syndicale au CSFPT, font dire au prĂ©sident de l’instance, Philippe Laurent, que « l’entrĂ©e de Solidaires avec un siège ne modifie pas les Ă©quilibres. Je ne pense pas non plus que cela change le dialogue social au sein du Conseil sup’ oĂą règne un esprit constructif avec toutes les organisations syndicales. Solidaires va s’installer dans ce mode de fonctionnement ».

Participation en baisse

Mais la première grande inquiĂ©tude Ă  l’issue des rĂ©sultats concerne le taux de participation aux Ă©lections. S’il reste au-delĂ  des 50 % dans la territoriale, il y a nĂ©anmoins baissĂ©. « On ne peut que le regretter. Nous avions appelĂ© les employeurs territoriaux Ă  faciliter le vote des agents. Si nous ne l’avions pas fait, le risque aurait peut-ĂŞtre Ă©tĂ© plus grand », analyse Philippe Laurent.

La chute du nombre de votants a été également la plus spectaculaire dans la FPT : moins 8,1 % (sur 955 617 votants). Un phénomène qui a sans doute pénalisé les organisations syndicales en réduisant mécaniquement le nombre de leurs suffrages. Faut-il imputer ces phénomènes aux modes de vote choisis par les collectivités ?

Certaines avaient recours aux trois formes possibles : vote Ă  l’urne, vote par correspondance, vote Ă©lectronique. MalgrĂ© une communication renforcĂ©e comparĂ©e Ă  2014 sur les rĂ´les des instances de dialogue et les formes de vote s’y rĂ©fĂ©rant, certaines collectivitĂ©s font Ă©tat de couacs : des agents pensaient, par exemple, que voter par correspondance pour les commissions administratives paritaires dispensait d’un vote Ă  l’urne pour un comitĂ© technique ; d’autres se prĂ©sentaient Ă  l’urne alors qu’ils avaient dĂ©jĂ  votĂ© sur internet.

Alors qu’Olivier Dussopt Ă©voquait, le 11 dĂ©cembre, un vote Ă©lectronique a priori « non discriminant », les syndicats voient d’un mauvais Ĺ“il ce procĂ©dĂ©, l’urne Ă©tant Ă  leurs yeux le meilleur moyen d’entraĂ®ner les Ă©lecteurs dans un acte citoyen, mobilisateur. Les « pro – vote Ă©lectronique » font, eux, valoir la durĂ©e de six jours pour voter, du 29 novembre au 6 dĂ©cembre, la possibilitĂ© pour les syndicats de consulter les Ă©margements (et donc inciter ceux qui n’ont pas encore votĂ© Ă  le faire) et la rapiditĂ© d’obtention des rĂ©sultats.

Rupture de socialisation

Lors de ces Ă©lections, 143 collectivitĂ©s ou Ă©tablissements publics ont eu recours au vote Ă©lectronique, mode parfois combinĂ© aux deux autres systèmes. Parmi eux, 4 rĂ©gions, 33 dĂ©partements, 26 communes, 28 organismes publics de l’habitat, 17 services dĂ©partementaux d’incendie et de secours et 8 centres de gestion. Certains expliquent leur taux de participation important Ă  ce mode de scrutin, lĂ  oĂą d’autres y voient les raisons d’une abstention significative. Des affirmations qui restent Ă  dĂ©montrer et que les organisations syndicales et les employeurs comptent analyser en profondeur.

Autre interrogation, selon Luc Rouban, directeur de recherches sur la fonction publique (CNRS, Cevipof – Sciences-po), « les Ă©vĂ©nements rĂ©cents n’ont, Ă  mon sens, pas conduit les agents Ă  s’investir dans les Ă©lections professionnelles. Plus qu’un dĂ©saveu, c’est un dĂ©sintĂ©rĂŞt, voire de l’anomie : les agents de la fonction publique n’ont plus de points de repères. Ces rĂ©sultats montrent qu’il y a de plus en plus d’agents en rupture de socialisation professionnelle ».

« Ce vote montre que le dialogue social de proximité est à la peine »

Jean-Paul Guillot, auteur de « Faire vivre le dialogue social dans la fonction publique territoriale » (Editions de L’Atelier, 2011)

Jean-Paul Guillot

Jean-Paul Guillot

« Avoir neuf organisations syndicales et tant d’Ă©lecteurs qui ne se prononcent pas&hellip il faut se poser de sĂ©rieuses questions ! La baisse du taux de participation, y compris dans la territoriale – mĂŞme si c’est le versant qui s’en sort le mieux – montre que le dialogue social de proximitĂ© est Ă  la peine. L’affaiblissement de la participation des agents de la catĂ©gorie C, les plus modestes, Ă©tait dĂ©jĂ  notable en 2014, alors qu’ils sont les plus reprĂ©sentatifs de la FPT. Le problème vient sans doute du fait que le dialogue social n’est, encore, que l’affaire des directeurs des ressources humaines. Les Ă©lus doivent assumer leur rĂ´le d’employeurs, peu le font aujourd’hui. Et les encadrants-managers qui s’enferment dans un travail technique doivent ĂŞtre davantage sensibilisĂ©s Ă  l’utilitĂ© du dialogue social. Ces Ă©lections montrent qu’il est essentiel que la formation des encadrants et des futurs encadrants au dialogue social s’intensifie, mais aussi que leur Ă©valuation en tienne compte. »

 

Bon score pour le SNDGCT

Le Syndicat national des directeurs gĂ©nĂ©raux des collectivitĂ©s territoriales a engrangĂ© davantage de voix lors de ces Ă©lections, selon les rĂ©sultats fournis par l’organisation : 8 294 en 2018 (+ 162, comparĂ© Ă  2014), soit six sièges de plus. Sur toute la France, le syndicat obtient 180 sièges au total en commissions administratives paritaires des catĂ©gories A. Sur les 81 listes prĂ©sentĂ©es, il est arrivĂ© en tĂŞte 41 fois. « Dans le contexte actuel et avec la hausse de l’abstention, c’est un très bon rĂ©sultat » pour le SNDGCT, selon son prĂ©sident, StĂ©phane Pintre. Et ce, malgrĂ© certaines circonstances dĂ©favorables au syndicat.

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Commentaires

Que cache l’apparente stabilitĂ© du nouveau paysage syndical ?

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Jean-Marc

07/01/2019 09h31

La rupture entre les salariĂ©s et les syndicats me semble ĂŞtre Ă  l’image de la rupture entre les citoyens et la classe politique.
Ne s’agit-il pas d’une vĂ©ritable crise de confiance envers l’ensemble des institutions?
Le syndicats ne jouent qu’un rĂ´le mineur dans le système professionnel actuel soumis Ă  l’autoritĂ© « technocratique » du gouvernement.
Les partis politiques (et notamment l’opposition) jouent un rĂ´le inexistant dans le système « soit disant » dĂ©mocratique Français.
Le gouvernement ne joue qu’un rĂ´le mineur dans le système soumis Ă  l’autoritĂ© « aristocratique et technocratique » de l’Europe.
L’Europe jouent son rĂ´le dans le système ploutacratique mondial.

N’est-ce pas violent ?
Chercher l’erreur… L’issue ?
Comment s’Ă©tonner des rĂ©actions violentes de la part des salariĂ©s ? des citoyens ?

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