Amorce se donne un mois pour consulter les associations de consommateurs sur une éventuelle action judiciaire conjointe, qui ferait suite aux déboires financiers d’Eco-emballages, rendus publics fin 2008.
Les placements financiers hasardeux de l’éco-organisme risquent en effet de se solder par «une perte sèche comprise entre 23 et 75 millions d’euros», rappelle l’association de collectivités.
Cette dernière s’interroge sur le faible rendement des placements dynamiques engagés par Eco-emballages, qui s’avèrent «proche des placements classiques» : 4,3 % de 1993 à 2007, selon le rapport Deloitte. Amorce pose la question du «lien entre cette crise financière et les réticences répétées d’Eco-emballages à respecter depuis quelques mois le barème de soutien aux collectivités».
Nicolas Garnier, délégué général de l’association, constate qu’il y a «des sous copieusement dépensés d’un côté et jalousement gardés de l’autre. Eco-emballages thésaurise jusqu’à 300 millions d’argent relevant de l’intérêt général, qu’il place dans des conditions peu avantageuses, et rechigne à verser aux collectivités les soutiens dus au titre des tonnages de papier carton et des ambassadeurs du tri.»
Pour en savoir plus
Consultez notre article du 11 février «Après la tourmente, Eco-emballages annonce le provisionnement de 50 millions d’euros»
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